C'est une suggestion qui revient souvent sur le devant de la scène, sous couvert le plus souvent de plusieurs motivations liées à la sécurité routière ou encore à l'écologie. Ces derniers jours, notamment suite à la Convention Citoyenne sur le Climat, le sujet est revenu dans l'actualité, sans trop faire de bruit néanmoins.

Et pour cause, même si Emmanuel Macron a retenu la proposition de la Convention concernant la généralisation à 30 km/h de la vitesse maximale en agglomération, le gouvernement ne souhaite pas forcément remettre de sitôt un dossier concernant une réduction de la vitesse après l'épisode des 80 km/h. En effet, le passage de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire a été, avec les prix de l'essence et beaucoup d'autres sujets, la goutte d'eau qui a entraîné par la suite de nombreuses semaines de mobilisation et de manifestation.

Pour brouiller en quelque sorte les pistes, Emmanuel Macron avait abandonné d'emblée la proposition de la convention concernant le passage à 110 km/h sur autoroute. La limitation généralisée à 30 km/h en milieu urbain n'a pas subi le même sort et le gouvernement s'est réuni le 27 juillet dernier pour un Conseil de défense écologique dont les premières conclusions sont attendues.

Selon le JDD, cette limitation pourrait faire partie des mesures applicables facilement et rapidement, et pourrait donc être retenue. La nouvelle ministre de la transition écologique et solidaire, Barbara Pompili a annoncé sur Europe 1 qu' "il va y avoir un certain nombre d’annonces concrètes, parce qu’on veut montrer que le travail qui a été fait par la Convention citoyenne pendant des mois est un travail concret qui va changer la vie quotidienne des gens".

Elle précise également que les mesures pouvant être passées par décret ou arrêté seront prioritaires. C'est le cas de la mesure des 30 km/h. Pour un décret définitif publié au Journal Officiel, il faudra toutefois attendre au moins jusqu'à 2021 précise le JDD.

Pour le moment, la décision de passer à 30 km/h dans une ville au lieu de 50 km/h relevait de la décision du maire. Lille ou encore Nantes ont déjà franchi le pas, tandis que Paris devrait suivre très prochainement. Néanmoins, tous les maires ne sont pas favorables à cette décision, en témoigne le nouveau maire de Cognac, Morgan Berger (divers droite), qui vient de prendre ses fonctions et qui vient de geler l'une des principales mesures de son prédécesseur qui était de passer la ville à 30 km/h.

Selon l'intéressé, cette mesure serait jugée trop coûteuse puisque le budget serait de 500'000 euros pour passer Cognac à 30 km/h. Le passage à 30 km/h aurait impliqué de nouveaux panneaux, l'arrivée de nouveaux radars ou encore la mobilisation de nouveaux agents pour les contrôles de vitesse.

Néanmoins, si un décret venait à être publié, le maire de Cognac, comme tous les autres maires de France, se verrait obligé de suivre les mesures prises par le gouvernement. Seul point positif pour les maires, le gouvernement subventionnera certainement les agglomérations pour les accompagner financièrement dans ces changements.