Arrivé il y a quelques semaines à la tête du groupe Renault en provenance de chez Seat, Luca de Meo a pour mission de remettre le navire à flot. En effet, pour son premier discours officiel à la tête du groupe, le patron ibérique n'a malheureusement pas pu apporter encore beaucoup de solutions aux problèmes rencontrés par le groupe et ses résultats catastrophiques du premier semestre 2020.

La tâche s'annonce donc compliquée pour lui, mais il estime qu'il est encore trop tôt pour délivrer sa feuille de route pour les années à venir. Si le plan stratégique pour l'aspect structurel et financier a déjà été présenté en mai, et si le groupe enregistre déjà de nouvelles arrivées de poids au sein de ses rangs, la stratégie concernant les gammes Renault, Dacia et Alpine est encore à définir. Nous devrions y voir un peu plus clair d'ici janvier 2021 selon ses propos.

Néanmoins, Luca de Meo a déjà livré quelques indices sur son plan stratégique, même s'il se veut encore prudent sur certains aspects. Pour le moment, le dirigeant prend encore le temps de connaître et d'assimiler les valeurs de l'entreprise, tout en prenant soin de rencontrer ses partenaires ou encore de visiter des usines et des concessions.

Une équipe de 40 personnes, toutes issues du groupe Renault et représentant différentes fonctions, aident ainsi Luca de Meo à concevoir son plan de relance. Un plan qui comportera "trois phases, qui couvriront la période jusqu'en 2026/2027", la première phase étant "survivre à la tempête" pour surmonter la crise sanitaire qui sévit actuellement.

Quelques détails ont ainsi été révélés, comme par exemple le passage à une stratégie de valeur et non pas forcément de volume, comme ce fut le cas par le passé chez Renault. En d'autres termes, générer plus de profits en se concentrant sur des segments à fort potentiel que nous connaissons tous, comme par exemple celui des SUV ou encore des citadines, notamment pour le marché européen. En lisant entre les lignes, il semblerait que l'avenir de véhicules comme la Talisman ou encore le Scénic soit plus qu'incertain.

L'électrification est aussi un enjeu majeur et Luca de Meo semble satisfait du travail déjà fourni par Renault dans ce secteur avec la Zoé, mais aussi avec les nouvelles Renault Clio E-Tech et Captur E-Tech, tout comme la future plateforme de l'Alliance pour les véhicules électriques, la CMF-EV.

Pour Luca de Meo, "Renault doit se replacer au cœur du marché", alors que Dacia doit continuer son expansion puisque, toujours selon ses dires, "personne dans l'industrie automobile ne peut gagner autant d'argent à ce niveau de marché" tout en ajoutant qu'"il est temps pour Dacia de s'épanouir en tant que marque à part entière". Comprenez par là que Dacia va bientôt pouvoir compter sur de nouveaux produits à l'avenir, certainement électrique qui plus est.

Autre dossier épineux, celui d'Alpine. Luca de Meo s'est voulu plus mesuré sans pour autant basculer vers le pessimisme. Ce dernier a déclaré que l'entreprise "pourrait rester une marque de niche", mais celle-ci devrait être mieux exploitée. En d'autres termes là encore, garnir la gamme qui ne se compose que d'un seul modèle pour le moment. Toujours est-il que l'avenir d'Alpine est aujourd'hui encore bien obscur avec un soi-disant SUV qui n'a toujours pas pointé le bout de son nez, et une usine du côté de Dieppe sur la sellette depuis des années.

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