Ça y est, le sujet est revenu sur la table : celui de la gratuité du stationnement des deux-roues dans la capitale. La maire de Paris, Anne Hidalgo, dans un entretien accordé à nos confrères du journal Le Parisien du 15 novembre, a précisé quelques pistes étudiées pour augmenter le budget de la ville. Et parmi celles-ci, celle de rendre le stationnement des deux-roues payant !

Très nombreux à Paris, les deux-roues ont plusieurs avantages sur la voiture : ils permettent de se faufiler pour aller plus vite dans une ville qui est congestionnée, ils peuvent se garer partout ou presque, même si évidemment tous ceux qui sont sur les trottoirs ne sont pas dans leur bon droit, mais en plus ils ne payent pas ce stationnement, quand bien même il serait sur les places payantes. Ou sur les 50'000 places qui leur sont dédiées. Un passe-droit qui pourrait bien être du passé dans les mois à venir. 

Évidemment, au regard du nombre de motos et autres scooters motorisés dans la capitale, faire passer une telle mesure serait explosive. On estime à 100'000 le nombre de deux-roues motorisés qui circulent chaque jour dans les rues de la Ville Lumière.

Quelles sont les raisons qui poussent la mairie à vouloir prendre une telle décision ? La manne financière que cela représenté, évidemment. Les futures recettes de ce stationnement rendu payant pour les deux-roues motorisés pourrait dépasser les 30 millions d'euros par an. Ce qui ferait du bien aux caisses de la mairie, laquelle est fortement endettée. Des voix évoquent également la réduction de la pollution liée à ce mode de transport si le stationnement venait à être payant, et donc que ce mode de transport devenait moins avantageux.

Pour rappel, plusieurs villes d'Île-de-France ont déjà franchi le pas du stationnement payant pour les deux roues, comme Charenton-le-Pont, et Vincennes. 

De son côté, David Beliard, écologiste adjoint à la transformation de l'espace public, des transports et des mobilités a rappelé que pour l'heure rien n'est arrêté mais que "toutes les pistes seront étudiées". Il faudra attendre la prochaine consultation citoyenne sur la mobilité pour que le sujet soit de nouveau mis sur le tapis. Elle devait se tenir mi-novembre, mais l'épidémie actuelle a repoussé son échéance. Suite au prochain épisode !