La pandémie de coronavirus a déstabilisé les chaînes d'approvisionnement en puces électroniques. L'an dernier, en pleine crise sanitaire, les concessionnaires automobiles ont dû cesser leur activité. Les ventes de véhicules neufs se sont écroulées obligeant les constructeurs automobiles à ajuster à la baisse leur commande en composants électroniques.  

Mais voilà, après les confinements à répétition, les ventes de voitures neuves sont reparties à la hausse. La reprise fut tellement forte que les constructeurs ont dû produire à plein régime. Les fabricants de puces ou microprocesseurs ne peuvent pas suivre la cadence, depuis janvier 2021, l'industrie automobile est confrontée à une pénurie de puces.  

L'industrie automobile face à la pénurie de puces

Cela n'est pas sans conséquence sur la production automobile, bien au contraire, car bon nombre de constructeurs ont dû une fois de plus ralentir la cadence de production ou stopper complètement la fabrication de voitures durant quelques jours. 

C'est un problème que Renault tente de solutionner et qui se bat au quotidien pour s'approvisionner en puces électroniques. Dans les colonnes d'Autonews Europe, Luca de Meo, le patron de Renault a déclaré que cette pénurie pourrait réduire sa production de 100'000 véhicules cette année. C'est donc un manque à gagner que Renault espère éviter ou atténuer d'autant plus que le constructeur français est en pleine mutation. 

Renault Mégane eVISION
Renault Mégane eVISION
Renault Mégane eVISION
Renault Mégane eVISION

Il faudra du temps avant le retour à la normale

Renault a présenté en janvier 2021 son nouveau plan stratégique qui prévoit le lancement de plusieurs nouveautés et l'accélération de l'électrique. Cette pénurie est d'autant plus inquiétante que les voitures électriques sont bardées de semi-conducteurs. 

Le retour à la normale devrait prendre un peu de temps car les usines de fabrication des puces électroniques (situées principalement à Taiwan) tournent actuellement à plein régime. Il faut également préciser que le développement du télétravail et l'engouement pour les jeux vidéo n'arrangent pas les affaires des constructeurs car ces appareils (ordinateurs, téléphones, consoles de jeux, etc.) sont très gourmands en semi-conducteurs.