Ineos, un géant de la chimie, a pour ambition de commercialiser un tout-terrain "à l'ancienne", fortement inspiré du Land Rover Defender. Et, bonne nouvelle, ce véhicule sera fabriqué en France, et plus précisément en Moselle, au sein de l'usine d'Hambach, un établissement qui appartenait encore tout récemment à Daimler afin d'y produire les Smart.
Mais voilà, fabriquer une voiture, cela ne s'improvise pas, et le Grenadier, qui devait arriver à la base en 2020, n'arrivera finalement pas non plus cette année, mais en juillet 2022. Ineos met en avant des "retards inévitables pris en 2020" sans s'étendre le sujet. La pandémie mondiale n'a certainement pas joué en la faveur du constructeur britannique, tout comme l'actuelle pénurie de semi-conducteur qui gangrène une bonne partie de la production automobile.

N'oublions pas également que ce modèle part quasiment d'une feuille blanche, puisque son châssis échelle lui sera spécifique. En revanche, le Grenadier embarquera des motorisations bien connues, à savoir des mécaniques BMW en essence et diesel avec des moteurs six cylindres associés à la boîte automatique ZF.
Compte tenu de ses caractéristiques, on imagine déjà le montant du malus écologique en France, qui sera certainement de l'ordre de 40'000 euros en 2022, date à laquelle il devra vraisemblablement être commercialisé. Précisons toutefois que la marque compte développer par la suite une version fonctionnant à l'hydrogène.
Pour le moment, les rares modèles déjà assemblés sont produits en pré-série et en petite quantité par Magna-Steyr qui assemble également un certain Mercedes Classe G, l'un des rivaux du tout-terrain britannique. L'Ineos Grenadier est toujours en phase de tests et vient de terminer une première phase d'essais dans les montagnes autrichiennes, non loin du siège de Magna Steyr. Pour la deuxième phase de tests, 130 prototypes vont parcourir 1,8 million de kilomètres un peu partout dans le monde.