Comme vous n'êtes peut-être pas sans le savoir, la production mondiale, et pas seulement automobile, vit actuellement des heures compliquées en raison de la pénurie de semi-conducteurs qui sévit actuellement. Cette petite pièce est essentielle au bon fonctionnement de nos voitures modernes, et de nombreux constructeurs doivent faire face à cette pénurie, qui les contraint notamment à aménager leurs productions.
C'est le cas de certaines usines de Stellantis, notamment celle de Rennes-La Janais (35), où 2000 personnes produisent des Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross, a été arrêtée vendredi 12 et lundi 15 mars 2021 en raison d'un problème d'approvisionnement de pièces. D'autres usines du groupe, comme Mulhouse et Sochaux, auraient été mises partiellement à l'arrêt pour le même motif. La ligne 1 de l’usine de Sochaux, qui produit la 308, a été arrêtée quelques jours.
"Il y a eu un Conseil économique et social ce matin et on a confirmé qu'on travaillait demain matin" (mardi), a indiqué le service de communication de l'usine de Rennes, confirmant que la production a été à l'arrêt vendredi et lundi. "C'est un problème d'approvisionnement des pièces en semi-conducteurs, une crise (d'approvisionnement) mondiale" qui est à l'origine de cet arrêt, selon la même source.
Dans un communiqué à l'AFP, la CFDT dit souhaiter "avoir davantage de visibilité sur cette crise et sur le plan d'action mise en œuvre par la direction de la Supply Chain du groupe pour anticiper et prendre les décisions les plus adaptées". Le syndicat dit attendre "beaucoup du programme d'investissement de 20 milliards d'euros pour accélérer la relocalisation de la recherche et du développement et de production de semi-conducteurs en France, afin que notre industrie ne soit plus dépendante des productions en provenance de Taïwan".
"Au regard de cette crise d'approvisionnement qui impacte toutes les usines du groupe et qui malheureusement pourrait s'étendre sur toute l'année 2021, la CFDT réitère à la direction du groupe sa demande d'ouverture d'une négociation sur l'activité partielle de longue durée afin de limiter l'impact financier pour les salariés".
Ce n'est pas la première fois cette année que les usines des constructeurs français sont mises à l'arrêt suite à cette pénurie de composants électroniques. Début février, les usines Renault de Sandouville (Seine-Maritime), Pitesti (Roumanie) et Tanger (Maroc, seulement sur une seule ligne) avaient dû interrompre leur production. L'usine allemande de Stellantis située à Eisenach, en Thüringe, avait également été impactée. D'après plusieurs spécialistes, un retour à la normale n'est pas à prévoir avant 2022.