Le dirigeant automobile français Thierry Bolloré va démissionner le 31 décembre pour "raisons personnelles" du fabricant haut de gamme britannique Jaguar Land Rover dont il avait pris les rênes en septembre 2020, a annoncé mercredi la marque qui appartient au groupe indien Tata Motors, basé à Bombay.
Son intérim sera assuré par un homme du sérail Adrian Mardell, membre du conseil d'administration et qui travaille au sein de Jaguar Land Rover depuis 32 ans. Thierry Bolloré, ancien patron de Renault jusqu'en octobre 2019, est arrivé chez Jaguar Land Rover au moment où la pandémie de Covid-19 a mis à rude épreuve le secteur automobile.
Changement de cap pour JLR
L'an dernier, il a annoncé un plan pour faire basculer Jaguar Land Rover dans le tout électrique d'ici 2025. Mais la pénurie de semi-conducteurs, la volatilité du coût des matières premières et les confinements ont continué à peser sur le constructeur qui aligne les pertes annuelles depuis 2019.
Plus grand constructeur automobile britannique, Jaguar Land Rover a réussi à faire progresser son chiffre d'affaires de près de 36 % à 5,26 milliards de livres (5,98 milliards d'euros) au troisième trimestre 2022, grâce à l'amélioration de la production de nouveaux modèles Range Rover. La marque a tout de même perdu 173 millions de livres.
Mission accomplie
"Je suis immensément fier de ce que nous avons accompli ensemble chez Jaguar Land Rover ces deux dernières années", a déclaré dans le communiqué Thierry Bolloré.
"La transformation de l'entreprise et l'accélération vers une marque de luxe moderne à l'avenir durable et profitable avance à grand pas", assure Thierry Bolloré que la direction de Tata a remercié pour "avoir posé les fondations d'une transformation réussie". (avec AFP)