Après les manifestations des 19 et 31 janvier, une troisième journée de mobilisation intersyndicale a lieu ce mardi 7 février contre le projet de loi sur la réforme des retraites. Plus de 200 rassemblements sont prévus dans toute la France.

Concernant les perturbations dans le secteur automobile, la direction de TotalEnergies a annoncé que plus de 50% de ses salariés faisaient grève ce mardi. Mais selon la CGT, le nombre de grévistes se situe plutôt entre 75 et 100%.

Le syndicat a notamment dénombré 87% de grévistes à la raffinerie de Normandie, la plus importante de France, 90% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), et même 100% au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord).

Pas de pénurie en vue

En dépit de cette forte mobilisation, la direction de TotalEnergies ayant confirmé que "les expéditions de produits au départ [de ses] sites [étaient] interrompues ce jour", et d'un appel à une grève de 48 heures par la CGT, il ne faut pas s'attendre à une pénurie de carburant pour autant.

La compagnie a en effet précisé qu'"il n'y [avait] pas de manque de carburants" dans ses stations-service et a assuré que "les stocks en dépôt et en station-service [étaient] à un niveau satisfaisant". Pas de quoi se presser à la pompe donc, dans ce qui est un scénario similaire à celui de fin janvier, lorsque les raffineries avaient cessé de fonctionner pendant plusieurs journées.

À noter qu'entre lundi et mardi, les grévistes d'EDF ont procédé à des baisses de production d'électricité de près de 4500 MW, l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires, sans que cela ne provoque de coupures. Selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, l'on trouve "de forts taux de grévistes" dans plusieurs centrales sur le territoire.