La fin des moteurs thermiques en Europe est désormais officielle. Les États membres de l'Union Européenne ont voté ce mardi, par le biais de leurs ministres de l'énergie, la vente de véhicules neufs émettant du CO2 à partir de l'année 2035, ce qui mettra fin à la commercialisation de voitures à moteur essence, diesel et hybride, le tout dans le cadre d'un plan climat visant la neutralité carbone en 2050.

Sur les 27 États membres, 23, dont la France, ont voté en faveur de cette mesure. La Pologne a été la seule à se prononcer contre tandis que l'Italie, en défaveur d'une interdiction totale, la Roumanie et la Bulgarie ont préféré s'abstenir.

L'Allemagne, qui était dans une position similaire à celle de l'Italie, avait bloqué le vote du texte au début du mois et a cette fois accepté de le valider, après avoir obtenu la promesse qu'une proposition permettant d'utiliser des carburants de synthèse (e-carburants ou biocarburants) sera étudiée dans un vote séparé avant la fin de l'année 2024.

Plusieurs constructeurs premium et de luxe, nombreux en Allemagne et en Italie, restent favorables à l'utilisation de carburants de synthèse, actuellement en développement et poussés par les gouvernements des deux pays, mais dont la pertinence est contestée par des spécialistes de l'environnement. Le texte entériné ce mardi n'a en tout cas pas été modifié et ne permet que l'utilisation de carburants neutres en termes de CO2. 

La majorité des constructeurs historiques ont entamé leur transition vers l'électrique et plusieurs d'entre eux ont l'intention de mettre fin aux motorisations thermiques dans leur catalogue dès 2030. Quant à l'hydrogène, il ne semble pas encore suffisamment mûr pour être déployé massivement sur les routes, et certaines méthodes de production de la matière première soulèvent également des questions environnementales.

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