Les droits de douane européens sur les voitures électriques chinoises continuent de susciter la controverse, et voici venu le moment d'entrer dans le vif du sujet. Selon Automotive News, la Chine a déposé une plainte officielle auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au motif que
La décision contenue dans la conclusion provisoire de l'UE est dépourvue de base factuelle et juridique. Elle viole gravement les règles de l'OMC et compromet la coopération mondiale en matière de lutte contre le changement climatique.
Un retour en arrière
Toujours selon Automotive News, un porte-parole du ministère du géant de l'Est a ajouté
Nous demandons instamment à l'UE de corriger immédiatement ses erreurs et de préserver conjointement la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'UE, ainsi que la stabilité de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques.
Il n'y a pas encore eu de réponse de la part de la Commission européenne, dont les mesures suivent celles prises il y a quelque temps par les États-Unis. Les droits de douane pourraient également devenir une réalité au Canada, où le gouvernement envisagerait leur introduction, compte tenu également de l'entrée plus que possible de BYD sur le marché local.
Les raisons des droits de douane en Europe
Confirmées le 4 juillet et actives depuis le 5 juillet, les taxes européennes sur les voitures électriques produites en Chine sont une réponse à la politique de dumping initiée par la Chine, c'est-à-dire à toutes les manœuvres visant à maintenir les prix artificiellement bas, au moyen de subventions publiques telles que la fiscalité préférentielle, les prêts, etc.
Une pratique dont la Chine a été accusée par la Commission européenne, qui a donc décidé d'introduire des droits dont les montants figurent dans le tableau ci-dessous :
Groupe automobile | Nouveau droit (à ajouter à 10%) | Droit total |
MG SAIC Motor | 37,6% | 47,6% |
Geely Group | 19,9% | 29,9% |
BYD Group | 17,4% | 27,4% |
Autres sociétés ayant coopéré | 20,8% | 30,8% |
Toutes les autres entreprises | 37,6% | 47,6% |
Comme on peut le constater, la surtaxation diffère selon les marques. Le groupe le plus touché est SAIC, celui auquel s'appliquent les droits les plus faibles est BYD. Les montants diffèrent également en fonction du niveau de coopération des constructeurs chinois au cours de l'enquête.
La plainte de la Chine vient s'ajouter au concert de protestations contre les droits de douane soulevées par certains constructeurs allemands et 31 associations européennes, et pas seulement dans le monde de l'automobile. Nous verrons maintenant comment l'Europe réagira.