Le Groupe PSA fût l'une des premières entreprises à tirer profit des possibilités offertes par la loi Travail entrée en vigueur en 2017. Après les propositions de 1300 départs volontaires dans le cadre de la nouvelle procédure de rupture conventionnelle collective, le groupe automobile souhaite proposer à ses 3000 salariés de l'usine de Vesoul (Haute-Saône) la possibilité d'opter pour une semaine de 35 ou de 37 heures 45, ce qui représente une hausse d'environ 8%. Bien évidemment une hausse du temps de travail implique logiquement une hausse du salaire. PSA compter proposer une hausse de l'ordre de 2,8%.

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Le direction de l'usine justifie cela dans l'optique de devenir plus compétitive. Selon le porte-parole du groupe, cela permettra à l'usine d'assurer un développement sur le long terme et de rester dans la course. Rappelons que l'usine de Vesoul n'est pas vraiment comme la majeure partie des usines du groupe puisqu'il s'agit d'une plateforme dédiée au stockage et à la logistique de pièces détachées. Forcément, ce type de plateforme est ouverte à la concurrence. Pour rester compétitive, l'usine doit se transformer et améliorer son organisation afin de permettre une réduction des coûts.

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Pour le moment les négociations n'ont pas encore démarré avec les représentants syndicaux. Le groupe espère une signature d'ici les deux dernières semaines du mois de juin. Un projet à d'ores et déjà été présenté au comité social et économique comme l'impose la nouvelle loi travail. Mardi, ce sont les organisations syndicales locales qui ont reçu le projet et qui n'ont pas tardé à réagir via un tract indiquant : "Cette remise en cause des 35 heures par un des plus grands groupes industriels est un message donné à l'ensemble des salariés de toutes les entreprises du pays".

Source : Les Echos