Le mois dernier, Mercedes-Benz était accusé par l'agence fédérale allemande de l'automobile d'avoir falsifié les émissions de CO2 de ses modèles. Selon la presse allemande, 600'000 véhicules diesel seraient concernés par ce scandale. Ce sont essentiellement des Mercedes-Benz Classe C et Classe G diesel.
Vendredi dernier, le magazine allemand Der Spiegel a rapporté que le ministre allemand des Transports, Andreas Scheuer, a rencontré Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler. Le ministre aurait indiqué qu'au total, 750'000 véhicules seraient truqués ! Selon la même source, Andreas Scheuer a menacé le président du directoire de Daimler de devoir payer une amende pouvant atteindre 5000 euros par voiture truquée. Si l'on fait un rapide calcul, l'amende pourrait donc atteindre la somme pharaonique de 3,75 milliards d'euros.
Cette affaire reste pour le moment très mystérieuse, ni le gouvernement allemand ni le porte-parole de Daimler ne souhaitent s'exprimer. Les deux parties préfèrent garder secret jusqu'à ce que ce problème soit résolu. De son côté, le KBA - l'agence fédérale allemande de l'automobile - a refusé de commenter cette actualité et poursuit ses investigations.
Le mois dernier, le KBA a ordonné à Mercedes-Benz de rappeler les Vito équipés du moteur diesel 1,6 litre à cause de la présence d'un mécanisme de contrôle des émissions polluantes. Selon le KBA, ce logiciel est frauduleux, et doit être supprimé le plus rapidement possible. Mais le groupe Daimler ne l'entend pas de cette oreille, il conteste la décision du KBA et menace de faire appel si l'agence fédérale ne réétudie pas le dossier.
Pour rappel, en juillet 2017, Mercedes-Benz a déjà rappelé près de trois millions de véhicules à travers l'Europe.