Les voitures produites spécifiquement pour le marché chinois ne cessent de se moderniser et représentent pour les constructeurs la possibilité d'utiliser des technologies éprouvées pour faire des véhicules très bien dotés et produits à moindre coût, si bien que la perspective de les voir débarquer sur nos routes se précise un peu plus au fil du temps. Après une modernisation fulgurante de sa production, la Chine est devenue le plus gros fabricant de voitures avec 28.8 millions d'unités vendues l'an dernier, et environ un quart de la production automobile mondiale.
Beaucoup de ces voitures sont fabriquées par des constructeurs américains ou européens, qui adaptent souvent des modèles pour l'Empire du Milieu, mais cela pourrait changer, si l'on en croit les propos de Jürgen Stackmann, le directeur des ventes et du marketing de Volkswagen, qui en a discuté avec Auto Express.
"Vous verrez des voitures de notre part dans les deux prochaines années qui ne seront vendues qu'en Chine, mais des gens situés ailleurs les voudront aussi", analyse-t-il. "La taille du marché nous permet de proposer une sous-segmentation plus importante par rapport à des régions comme l'Europe, et nous cherchons à amener des voitures de Chine en Europe."
Du côté de Jaguar Land Rover, on envisage également cette possibilité mais à plus long terme, comme l'analyse Wolfgang Zeibart, directeur technique du groupe : "Il y a une forte chance que la Chine puisse exporter ses voitures en dehors du pays, il n'y a aucune raison qui s'y oppose. Le marché se développe trop vite pour que ça arrive maintenant, mais je vois bien cela arriver à l'avenir. Les coûts de production sont plus bas, tout comme les composants dont la qualité est très bonne."
L'arrivée du premier constructeur chinois en Europe est déjà prévue puisque Lynk & Co, une marque du groupe Geely qui possède aussi Volvo et Lotus, tentera sa chance au Royaume-Uni à partir de 2020 et compte devenir l'un des acteurs principaux de l'automobile électrifiée sur le Vieux Continent.