Ferrari a démarré l'année 2019 de la plus belle des manières, en affichant un volume de ventes et un bénéfice net en très forte hausse durant le premier trimestre. Les résultats de la période de janvier à avril sont en effet excellents, et largement supérieurs à ce qui était attendu. Le bénéfice net de l'entreprise a augmenté de 20,8 % pour atteindre 180 millions d'euros, là où les prévisions faisaient état de 158 millions d'euros. Il en va de même pour le chiffre d'affaires, qui a atteint 940 millions d'euros (+ 13,1 %) contre les 869 millions attendus.

"Nous avons connu un trimestre très fort, ce qui nous met dans une très bonne position pour atteindre nos objectifs annuels", a déclaré le PDG, Louis Camilleri, évidemment ravi de ces résultats, qui a annoncé que le volume de voitures vendues était également en hausse de 22,7 %, avec 2610 unités écoulées en trois mois. Le PDG explique que c'est la Ferrari Portofino, le modèle le moins cher du Cheval cabré, qui a permis de tels chiffres.

Une "entrée de gamme" au succès phénoménal

Une augmentation du volume qui a permis de compenser la baisse du prix de vente moyen de la marque, un phénomène là aussi dû à la Portofino (196'000 euros en prix catalogue, tout de même). Camilleri explique par ailleurs que la baisse de 23,4 % des ventes de moteurs à Maserati est également responsable de ces chiffres en recul, et que le contrat liant Ferrari à la marque au Trident ne sera d'ailleurs pas renouvelé. Une annonce justifiée par l'intérêt "pour les marges et pour pouvoir transférer la main d'oeuvre vers les voitures".

Parmi les annonces effectuées, on a appris que la dette industrielle de la marque a diminué de 48,4 % depuis le mois de décembre. Dès lors, le constructeur n'a pas hésité à confirmer les objectifs annoncés en début d'année, avec une prévision de chiffre d'affaires supérieure à 3,5 milliards d'euros, et un bénéfice brut d'exploitation prévu entre 1,2 et 1,25 milliard d'euros. Néanmoins, les incertitudes géopolitiques sur le plan mondial ont retenu Camilleri d'annoncer des objectifs à la hausse.

Une décision logique car parmi ces incertitudes, on voit notamment la guerre économique entre la Chine et les États-Unis, qui sont deux marchés en plein essor pour le Cheval cabré, qui a livré 328 voitures dans l'Empire du Milieu (+ 79,2 %) et 720 unités outre-Atlantique (+ 26,5 %). Dès lors, si cette guerre économique se terminait par une forte hausse des taxes sur l'automobile, cela pourrait mettre un gros coup d'arrêt à cette progression, surtout en Chine, où l'objectif était d'accélérer les livraisons avant que les règles sur les émissions de CO2 ne deviennent plus strictes.

Après la présentation de la F8 Tributo, qui rencontre une "forte demande" selon Camilleri, la marque italienne doit présenter sa première supercar hybride à la fin du mois, à Maranello, ainsi que trois autres modèles plus tard dans l'année. Des nouveautés qui font avancer le plan stratégique 2018-2022 initié par Sergio Marchionne l'année dernière, et qui devraient permettre à Ferrari de voir ses résultats garder leur croissance.

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