L'ACO et la FIA ont conjointement dévoilé le futur règlement Hypercars, qui sera en vigueur à partir de 2021 en Championnat du monde d'endurance et donc aux 24 Heures du Mans. Celui-ci vise à réduire les coûts après le départ massif de constructeurs du règlement LMP1, ne laissant que Toyota comme candidat à la victoire. À la décharge des organisateurs, le Dieselgate a été la cause principale de cet exode puisqu'il a été la raison des départs successifs d'Audi et Porsche, tandis que Nissan a arrêté les frais après une édition catastrophique de la classique sarthoise.

Toutefois, l'objectif est de faire revenir un grand nombre de constructeurs au Mans, comme c'était le cas à la fin des années 90, lorsque Mercedes, BMW et Toyota avaient rejoint Porsche en catégorie reine de l'endurance. C'est par la liberté technique que l'ACO et la FIA souhaitent attirer plus de marques, en proposant un règlement permettant aux constructeurs d'engager une voiture conçue pour la route et adaptée. Une idée qui a déjà un certain succès puisque Toyota prépare un prototype, le GR Super Sport Concept, tandis que l'Aston Martin Valkyrie sera aussi engagée.

Mais ces deux premiers protagonistes seront certainement rejoints par d'autres puisque Glickenhaus a expliqué réfléchir à s'y engager, tout comme Mercedes-AMG avec la One, et l'on imagine très bien que McLaren pourrait engager la Speedtail, tout comme Ferrari pourrait lancer la SF90 Stradale en compétition. Et du côté de Koenigsegg, c'est le PDG et cofondateur lui-même, Christian Von Koenigsegg, qui avoue que sa Jesko pourrait sérieusement faire l'affaire.

Galerie: Koenigsegg Jesko Red Cherry Edition

"Nous aimerions courir s'il y en a l'opportunité", avait déclaré le Suédois. "Pour la première fois, il y a une catégorie dirigée vers notre type de voiture. Courir dans les dix dernières années, et même après la fin du GT1, cela aurait été fou car ça coûtait dix fois plus, et c'était ruiné par la Balance of Performance (le règlement qui équilibre les performances, ndlr). Mais maintenant, ça a du sens, et c'est extrêmement intéressant. Nous avons beaucoup d'entreprises désireuses de nous sponsoriser donc si nous voulions y aller, cela ne nous coûterait pas grand-chose. Si nous le faisons, nous nous allierons avec une équipe de course plutôt que de tout faire à l'usine. La question est l'hybride, comment pouvons-nous l'installer ? Dans la Jesko, ou faudra-t-il faire une autre voiture ?"

Finalement, le règlement a été ajusté et les Hypercars, qui devront avoir une puissance autour des 1000 chevaux, n'auront pas l'obligation d'être hybrides, ce qui laisse la porte à un engagement de la Jesko : "La première ébauche de règlement excluait vraiment la possibilité que l'on puisse courir. Nous avons donc gelé nos efforts. Le nouveau règlement semble bien plus faisable de premier abord, mais nous n'avons pas encore pris le temps de l'évaluer entièrement. L'intérêt persiste de notre côté, mais nous n'avons aucune annonce à faire pour le moment."

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