Le Dieselgate n'en finit plus de peser chez Volkswagen, puisque quatre ans après la révélation de la tricherie, le groupe allemand continue de payer les pots cassés. Rien d'illogique compte tenu de l'ampleur du scandale, mais cela se voit encore dans le stock de voitures invendues que le géant de l'automobile doit réussir à recycler. Il ne s'agit évidemment pas de les démembrer et de recycler les pièces, mais bien d'en refaire des voitures prêtes à rouler et les vendre comme cela, ou de les vendre à des clients qui peuvent, s'ils le préfèrent, procéder eux-mêmes à la remise en conformité.

Aux États-Unis, où les 400'000 voitures concernées étaient entassées sur des parkings géants, c'est un réseau de concessionnaires qui se charge de la vente, et une prime de 200 euros est offerte pour les automobilistes voulant se charger eux-mêmes de la remise aux normes. Les voitures sont vendues directement sur les parkings, et ceux-ci se vident puisque 160'000 voitures ont déjà été vendues comme ça, selon le site allemand Wirtschaftswoche. 

Ce sont 10'000 voitures qui trouvent un acquéreur chaque mois, et avec 100'000 encore à vendre, l'opération pourrait être bouclée en milieu d'année prochaine. Ce ne sont pas les acheteurs qui manquent, mais le groupe ne veut pas non plus tout vendre d'un coup, car inonder le marché de l'occasion reviendrait à faire baisser la cote de ses voitures et se retrouver avec une offre nettement supérieure à la demande.

Les répercussions du Dieselgate ne sont pas que financières dans le groupe, et une autre de ses anciennes figures dirigeantes va bientôt être jugée. Il s'agit de Rupert Stadler, qui a été le PDG d'Audi pendant 11 ans, et avait été placé en détention provisoire en juin 2018. Il sera jugé pour fraude, pour émission de faux certificats et pour publicité mensongère devant le tribunal correctionnel de Munich.

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