Les voitures-radar sont des véhicules banalisés à bord desquels se cache un radar. Contrairement aux cabines, ces radars circulent dans la plus grande discrétion et peuvent 'flasher' les conducteurs comme si de rien n'était. Elles sont imparables, car en plus de se fondre dans la circulation, elles ne sont pas signalées et n'émettent aucun flash visible par l’œil humain. En France, on compte environ 400 voitures-radar en circulation. 

Des chauffeurs privés pour conduire les voitures-radar

Si ces voitures agitent souvent l'actualité, c'est parce que depuis peu, elles ne sont plus conduites par des gendarmes ou des policiers, mais par des individus comme vous et moi. Ce sont en effet les salariés d'entreprises privées qui les conduisent. Certains reprochent au gouvernement de vouloir faire du chiffre car en déléguant la conduite de ces voitures, le temps qu'elles passeront sur les routes explose

Officiellement, si le gouvernement a confié leur conduite à des sociétés privées, c'est pour que les forces de l'ordre puissent se dégager du temps. De plus, il y a clairement une volonté de vouloir optimiser ces véhicules. Le temps d'usage des voitures-radar avec les sociétés privées est nettement supérieur, il passe d'une moyenne d'une heure, à près de huit heures par jour ! 

Les sociétés privées, parlons-en

Selon le site de la Sécurité Routière, l'État a signé un contrat avec ces sociétés à travers un marché public. Ces sociétés ou opérateurs sont chargés de recruter les conducteurs (si vous êtes à la recherche d'un job, ces sociétés recrutent), d'employer et de les rémunérer. On pourrait penser que les voitures-radar sont devenues une affaire de sociétés privées, et donc, commerciales, mais le gouvernement se veut rassurant. Certes, l'utilisation et la gestion de ces voitures n'incombent plus aux forces de l'ordre. En revanche, elles restent sous la propriété de l'État. De plus, ces sociétés ne peuvent pas fixer les parcours qu'emprunteront les véhicules. C'est bien la Délégation à la Sécurité Routière et la préfecture qui fixeront l'ensemble des itinéraires. 

Une pluie de contraventions

Les opérateurs ne sont pas libres de faire comme bon leur semble. En plus de soumettre les itinéraires, l'État fixe également le nombre de kilomètres qu'une voiture-radar doit parcourir. La société privée doit alors effectuer ce nombre exact de kilomètres, si elle en fait moins, sa rémunération sera revue à la baisse, et si elle en fait plus, sa rémunération n'augmentera pas et elle devra même payer une amende. Cela a pour but de limiter les débordements, car oui, les sociétés auraient bien pu utiliser les voitures-radar toute la journée afin d'augmenter leur rentabilité.

Sur le papier, le procédé semble clair et sans failles mais il faut surveiller son évolution au fil du temps. De plus, on rappelle que les voitures-radar pourront rouler jusqu'à 8 heures par jour, de jour comme de nuit, et même les week-ends et les jours fériés. Autrement dit, en prenant le volant de votre voiture et en ayant le pied droit un peu lourd, vous avez beaucoup plus de probabilité de vous faire verbaliser par l'un de ces véhicules.

Enfin, sachez que la marge technique est plus élevée afin de ne verbaliser que les 'grands excès de vitesse'. Sur une portion limitée à 130 km/h, la voiture-radar ne flashera qu'à partir de 144 km/h. Sur les voies limitées à 110 km/h, le seuil est fixé à 122 km/h. Sur les routes à 90 km/h et 80 km/h, ce sera respectivement 101 km/h et 91 km/h. Enfin, en agglomération, vous vous ferez photographier à partir de 61 km/h.

Faut-il avoir peur ? 

Dans le cas où vous respectez parfaitement les limitations de vitesse, la question ne se pose pas. Si vous dépassez légèrement la vitesse autorisée et que vous restez en-dessous des limitations indiquées plus haut, la question ne se pose pas non plus. En revanche, si vous êtes du genre "je fonce et advienne que pourra", cela peut nuire à votre permis... et à votre porte-monnaie.

Il est tout de même à noter que les voitures-radar conduites par des privés ne s'ajoutent pas à celles des forces de l'ordre. Comme expliqué plus haut, elles les remplacent afin que les gendarmes puissent faire plus de contrôles d'alcoolémie ou de drogue par exemple. In fine, elles seront 400 à sillonner les routes françaises, mais pour l'instant, elles ne sont pas nombreuses, seules quelques régions en bénéficient. 

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