Amorcée il y a près d'une décennie, la croissance du segment des SUV ne semble pas flancher, puisqu'elle a enregistré en 2019 sa septième année consécutive de hausse de plus de 10 % dans l'Union Européenne. Comme l'indique le site JATO, ce type de véhicule atteint désormais les 38,3 % de part de marché en Europe, et ils représentent à eux seuls l'un des outils de croissance des marques, qui ne cessent de miser de plus en plus dessus.

Les immatriculations de SUV en Europe en 2019 franchissent pour la première fois la barre des six millions, avec 6'030'481 unités précisément, ce qui représente une hausse de 12 % des ventes. Ce sont plus de trois points gagnés pour les SUV qui frôlent donc la barre des 40 % de part de marché. Si leur progression se poursuit de manière similaire à 2019, ils franchiront d'ailleurs cette année ce cap des 40 %, et pourraient atteindre la moitié du marché en 2023 à ce même rythme.

Cette hausse de trois points se répercute directement sur les citadines, compactes, berlines et breaks, dont les chutes cumulées s'élèvent également à trois points. Felipe Munoz, analyste pour JATO, confirme que le marché est en pleine mutation : "Le succès continu des SUV est en train de changer la donne dans le secteur européen de l'automobile. Cela représente de nouveaux défis, y compris celui de l'industrie qui doit se conformer à des objectifs d'émissions de plus en plus stricts."

En effet, les SUV sont largement responsables de la hausse des émissions polluantes dues à l'automobile, et leur croissance a même empêché les rejets moyens en CO2 d'être réduits, en dépit de technologies développées pour réduire la consommation des voitures. Outre leur poids, souvent légèrement supérieur à une berline développée sur la même plateforme, c'est surtout leur Cx, leur coefficient aérodynamique, qui crée cette surconsommation de carburant, et l'augmentation des rejets polluants qui va avec.

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