La course aux émissions polluantes est déjà lancée par l'Union européenne depuis plusieurs années, et des normes drastiques vont s'appliquer dans les prochaines années, avec la réduction progressive des émissions moyennes par marque, qui devront être à 95 g/km de CO2 rejeté en moyenne dès l'année prochaine, et atteindre une réduction de près de la moitié en 2030.
Beaucoup de constructeurs ont du retard sur ce plan, puisque Toyota est la seule marque à avoir une moyenne inférieure à 100 g/km de CO2 rejeté, et les amendes auxquelles s'exposent les marques pourraient être pharaoniques, puisqu'elles s'élèveront à 95 euros par gramme excédentaire et par voiture vendue. Dans les faits, la majorité des constructeurs s'exposent à des pénalités financières allant de 500 millions à un milliard d'euros. Et la commission européenne a tenu à rappeler leur engagement aux constructeurs cette semaine, jugeant que l'effort effectué n'était pas suffisant.
"Les constructeurs devront améliorer l'efficience de leurs flotte et accélérer le déploiement de véhicules zéro émission et à faibles émissions", a rappelé la commission européenne mercredi. "Les nouvelles immatriculations de voitures zéro émission ou à faibles émissions ont augmenté en 2018 mais ne représentaient que 2% des nouvelles immatriculations, contre 1,5% en 2017."
Le problème est double pour les constructeurs : l'élimination massive du diesel pour lutter contre les particules fines pousse les clients à acheter des véhicules à essence, plus gourmands en carburant et donc plus à même de rejeter du CO2, et les SUV atteignent plus de 40% des ventes mondiales de voiture, avec comme effet l'augmentation des émissions moyennes de CO2 moyennes compte tenu du caractère polluant des véhicules de ce segment.
Le casse-tête est donc encore plus important et les solutions durables ne sont pas nombreuses, car les arrangements comme celui de Fiat et Tesla ne peut pas apporter de réponse viable à long terme. Pour les constructeurs, il sera impératif de mettre l'accent sur les véhicules électrifiés, qu'ils soient hybrides, hybrides rechargeables ou 100% électriques, sous peine d'être lourdement sanctionnés dès l'année prochaine, et le temps presse de plus en plus.