Le mois de juin fut, pour certains constructeurs, le meilleur mois depuis un bon moment sur le marché français. En effet, avec l'effet de redressement suite à la fin du confinement et surtout , il n'y a peut-être jamais eu de meilleurs moments pour acheter une voiture.
Parmi les différents leviers activés par le gouvernement, il y a celui de la prime à la conversion dont les modalités ont été assouplies et les montants augmentés. Cette offre, limitée à 200'000 dossiers, a créé une sorte de course aux bonnes affaires puisqu'en l'espace de cinq semaines, au moment de son entrée en vigueur, plus de 125'000 dossiers ont été déposés entre le 1er juin et le 8 juillet au soir. C'est ce que montrent les derniers chiffres récoltés par le CNPA (Conseil national des professions de l'automobile) auprès des distributeurs automobiles.
Néanmoins, le nombre de demandes connaît un certain ralentissement depuis la fin du mois de juin. Un phénomène plutôt normal à l'approche des congés d'été où le trafic baisse dans les concessions. En moyenne, près de 4700 primes par jour ont été accordées entre le 1er et le 15 juin, alors que le volume de primes s’élève à environ 3700 par jour entre le 1er juillet et le 8 juillet.
Concernant les véhicules achetés grâce à cette aide, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce sont les véhicules thermiques qui en profitent davantage. Néanmoins, la part des véhicules électrifiés continue de progresser, notamment grâce à leur prime spécifique et leur éligibilité à un bonus écologique, un bonus de 7000 euros pour la plupart des modèles 100 % électriques et de 2000 euros pour les hybrides rechargeables.
Le CNPA estime que le quota des 200'000 primes devrait être atteint fin aout ou, au plus tard, au début du mois de septembre. Il estime également que la conservation de cette prime est "indispensable pour accélérer le verdissement du parc automobile et permettre d’accompagner les ménages, en particulier les ménages modestes, dans l’acquisition d’un véhicule plus propre."
Pour le moment, le gouvernement ne s'est pas encore penché officiellement sur la question du prolongement de ce dispositif exceptionnel, mais Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, ne s'est pas montré réfractaire à l'idée d'un prolongement de cette prime.