Dans la grande famille des radars, vous connaissez sans doute les radars fixes, les radars tourelles, les radars de feu, les radars de chantier ou même encore ceux capables de détecter si vous êtes bien plusieurs dans une voiture lorsque vous empruntez une file dédiée au covoiturage

Il va bientôt falloir se méfier également des radars urbains qui, comme son nom l'indique, vont être installés dans les villes. Ces dispositifs de contrôle ont une petite particularité en plus d'être tout petit : ils peuvent être déplacés puisqu'ils s'accrochent très facilement sur le mobilier urbain, au niveau d'un feu tricolore par exemple ou encore d'un mat dédié.

Les deux premières villes en France à expérimenter ce dispositif sont Montpellier et Montbéliard. Ainsi, dans le courant du mois de novembre, une bonne dizaine de radars urbains vont être installés pour six mois d'expérimentation. L'ensemble du dispositif ne sera pas actif, certains serviront de leurres afin d'inciter les automobilistes à ralentir. Étant donné qu'ils sont facilement déplaçables, il sera plus compliqué de les signaler sur les applications dédiées. 

De plus, ces petites boîtes ne sont plus équipées de flash puisqu'ils sont désormais infrarouges. De ce fait, vous pourrez vous faire flasher sans forcément vous en apercevoir. Ce boîtier serait aussi capable de détecter plusieurs infractions. Pour le moment, lors des tests, ils vont simplement être réglés pour détecter les excès de vitesse, dans les deux sens de circulation, et le franchissement d'un feu rouge.

Ces radars étant mobiles, reste à savoir s'ils seront signalés en amont à chaque fois qu'ils sont déplacés. Ces boîtiers seront facturés entre 30'000 et 40'000 euros et les deux fabricants ont d'ores et déjà signé un contrat avec l'État à hauteur de 149 millions d'euros jusqu'en 2030. Nous devrions donc rapidement les voir fleurir dans nos centres-villes. Voici peut-être une nouvelle bonne raison de lâcher définitivement sa voiture en centre-ville, la circulation devenant de plus en plus difficile et bientôt certainement interdite sur certains axes.

"Si ça fonctionne, nous en installerons, en 2021, au moins une par commune de la Métropole", a déclaré Vincent Montel, le chef de la Sécurité routière de la Direction départementale des territoires et de la mer de l’Hérault au journal Midi-Libre. Encore faut-il que ces radars soient homologués à la suite de ces tests grandeur nature. "Cela signifie : est-ce que ça fait baisser la vitesse ? Est-ce que ça fait baisser le nombre d’accidents ? Est-ce que ça apaise les automobilistes ? Si ce n’est pas le cas, on dira que l’expérimentation est ratée" a ajouté Vincent Montel.