C'était dans l'air du temps depuis un petit moment, c'est désormais officiel, le plan de départs chez Renault est bel et bien en marche. Le syndicat CFE-CGC du constructeur au Losange a annoncé, ce jeudi, la signature de l'accord sur la suppression de 2500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires notamment.

L'accord a déjà été signé mardi par le syndicat Force Ouvrière, ce qui permet d'atteindre plus de 50 % de représentativité syndicale afin de valider ensemble le texte. La CFE-CGC est la première organisation syndicale de Renault en France. La CFDT qui est en deuxième position et la CGT en troisième, ont annoncé qu'elles se prononceraient plus tard dans la journée ce jeudi. Elles ont en théorie jusqu'à la fin de la semaine pour le faire.

Ainsi, sur les 2500 emplois supprimés, "1900 feront finalement l'objet d'un plan de départs volontaires, les 600 restants s'étant fait par départs naturels cette année", selon Force Ouvrière. Outre des départs volontaires via une rupture conventionnelle collective, qui sera ouverte dès le mois décembre prochain et jusqu'en septembre 2021, l'accord contient un volet de "dispense d'activité" que peuvent bénéficier les salariés proches de la retraite.

Rappelons que ces suppressions d'emplois s'inscrivent dans le cadre du plan d'économies de plus de deux milliards d'euros sur trois ans, annoncé fin mai par la direction du groupe. En tout, la firme au Losange prévoit environ 15'000 suppressions de postes dans le monde, dont 4600 en France. Comme vous l'aurez compris, il reste encore des postes à supprimer, et ils seront au nombre de 2100, principalement dans les usines françaises. Leur suppression reste encore à négocier avec les syndicats.

Dans un communiqué, le syndicat de l'encadrement précise que qu'en signant un texte "uniquement basé sur des départs volontaires", la CFE-CGC "évite aux salariés des licenciements via un plan de sauvegarde de l'emploi, que la situation de Renault aurait pu justifier".