Vous avez déjà peut-être entendu parler, notamment si vous vivez au sein de certaines grandes métropoles, des zones à faibles émissions, à savoir les fameuses "ZFE". Ces zones doivent permettre de réduire le niveau de pollution en ville en interdisant à certaines voitures de circuler. Et plus les années passent, plus les véhicules concernés sont nombreux, jusqu'à l'interdiction pure et dure de circuler pour les véhicules thermiques.

Mais avant un bannissement total des véhicules thermiques au sein des grandes villes françaises, il y aura plusieurs étapes. La plus importante, ce sera certainement celle concernant l'interdiction des diesels, la France ayant l'un des plus grands parcs roulants de véhicules diesels en Europe. En 2020, ce carburant représentait encore 57 % du parc roulant dans l'Hexagone.

Du côté de Paris, cette interdiction sera effective au sein de sa ZFE d'ici 2024, tandis qu'à Lyon, elle arrivera deux ans pus tard. À Strasbourg, la ville souhaite une interdiction d'ici 2028. Suite au vote de la Loi Climat, les ZFE vont se multiplier dans l'Hexagone et d'autres villes s'ajouteront peu à peu à cette liste. Mais avant qu'elles se multiplient, il y aura très certainement un travail de prévention à faire auprès des Français, puisque selon un sondage Harris Interactive réalisé pour le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), 60 % des sondés ignorent ce qu'est une ZFE.

Cette enquête met également en lumière le fait que les Français sont assez partagés concernant le bannissement du diesel des agglomérations, puisque 45 % y sont opposés. Ce résultat peut évidemment être un argument qui va dans les deux sens. Certains diront que la majorité des Français sont déjà favorables au bannissement de cette énergie en ville, tandis que d'autres énonceront le fait que la part des personnes ne souhaitant pas une interdiction du diesel en ville est encore très importante. Toutefois, au sein de cette même enquête, 71 % des Français sondés trouvent l'interdiction totale du diesel dans les villes excessive.

Les Français se sont aussi exprimés concernant leur intention d'achat pour un véhicule électrique. De nombreux propriétaires de véhicules diesels n'ont pas l'intention de changer pour un véhicule électrique, pour la simple et bonne raison qu'ils n'en ont pas les moyens. Deux tiers des sondés trouvent les voitures électriques trop onéreuses, tandis que 64 % d'entre eux n'ont pas l'intention d'acheter un véhicule électrique dans les cinq ans.