Ces dernières semaines, les prix des carburants ont battu de nouveaux records, avec un litre de diesel largement au-dessus des 1,50 euros en moyenne. Certaines stations, en région parisienne notamment, affichaient même parfois des tarifs supérieurs à 2 euros le litre de sans-plomb.
Face à cette flambée des prix du carburant, qui s'ajoute à celle des prix du gaz et de l'électricité, le gouvernement a souhaité intervenir au plus vite afin d'anticiper la montée d'une nouvelle contestation sociale à l'image des Gilets Jaunes en 2019. Pour venir en aide aux Français, le gouvernement n'a pas retenu les pistes évoquées ces derniers jours, comme la baisse des taxes par exemple, ou encore la mise en place d'un "chèque carburant" un peu à la manière du "chèque énergie".
Lors du journal télévisé de 20 heures sur TF1, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé la mise en place d'une "indemnité inflation" de 100 euros. Le gouvernement justifie ce choix car "la question de l’inflation ne concerne pas que les produits pétroliers", l'approche du gouvernement étant un peu plus large que celle liée strictement à l'essence.
Quelles sont les conditions pour en bénéficier
Pas de panique, une fois n'est pas coutume, si vous faites partie des 38 millions de Français concernés, vous n'aurez pas à vous perdre dans d'incalculables démarches administratives pour percevoir cette aide. Il ne sera même pas nécessaire de posséder un véhicule pour bénéficier de cette aide car, comme énoncé plus haut, elle ne répond pas seulement à la hausse de produit pétrolier.
La condition, c'est d'avoir un revenu net inférieur à 2000 euros, une somme qui "vise aussi à aider les classes moyennes, trop souvent mises de côté". Cette aide, le gouvernement l'a voulu simple à appliquer, il ne sera donc pas nécessaire de monter un dossier, elle sera versée automatiquement sur le salaire de décembre, pour ceux qui travaillent dans le privé, en janvier pour ceux qui sont dans la fonction publique, et un peu plus tard pour les retraités.
Cette "indemnité inflation" pourra même être versée à deux personnes d’un même foyer si elles gagnent tous les deux moins de 2 000 euros par mois. Et comment sera financée cette nouvelle aide ? Elle sera en partie assurée par le surcroît de recettes de TVA qui est actuellement engendré par les prix élevés du carburant.
La baisse des taxes écartées
Les taxes représentant près de 60 % du prix d'un litre de carburant, nombreux sont ceux qui prônaient de les baisser provisoirement. Pourtant, cette solution n'a pas été envisagée par le gouvernement car "elle ne serait pas assez visible si la hausse des carburants se poursuit", comme l'a précisé Jean Castex, tout en rappelant l'exemple de la TIPP flottante appliquée entre 2000 et 2002 "qui n’a, de l’avis général, pas marché."
De plus, cette solution ne faisait pas de distinction entre les revenus et, surtout, elle n'aurait pas été en cohérence avec la politique menée par le gouvernement visant à moins dépendre de ces sources d’énergie dites fossiles.