Après une année 2022 très difficile pour le marché des voitures neuves, avec des chiffres particulièrement inquiétants, la situation semble s'améliorer pour le premier mois de 2023. Si l'on se fie à la dernière analyse publiée par AAA DATA, 111'939 nouvelles immatriculations ont été enregistrées en janvier 2023, soit une hausse de 9% par rapport au même mois l'année précédente (102'899 immatriculations).

Marie-Laure Nivot, responsable Intelligence Marchés de AAA DATA, a néanmoins nuancé ces bons résultats :

"Le contexte demeure compliqué pour le marché de l’automobile. Ce résultat positif est en partie à la faveur d'un jour ouvré supplémentaire en janvier 2023 (22 jours) par rapport à janvier 2022 (21 jours) et il ne faut pas oublier que la base de comparaison, à savoir janvier 2022, était très faible."

L'électrique a la cote, le diesel en berne

En ce qui concerne les véhicules essence, le nombre d'immatriculations a augmenté de 12% (43'343 exemplaires) alors qu'il avait baissé de 32% en janvier 2022. Le marché de l'électrique n'est pas en reste. Grâce à l'attrait du bonus écologique, revu au 1er janvier 2023 pour passer à 7000 euros pour les modèles dont le prix ne dépasse pas les 47'000 euros, les VE ont représenté 13% du marché des véhicules neufs le mois dernier, contre 10% en janvier 2022.

Quant aux hybrides, ils ont représenté 31% du marché en janvier 2023 (dont 9% en PHEV). C'est un tout petit peu mieux qu'en janvier 2022, avec 30% du marché dont 8% en hybrides rechargeables.

Déjà dépassé par l'électrique en 2022, le diesel continue d'être impopulaire. Le nombre d'immatriculations de véhicules à moteur diesel a baissé de 33% en janvier, avec 12'558 exemplaires neufs enregistrés. La baisse est toutefois moins forte que lors du même mois en 2022 (-41%).

Et pour l'occasion ?

Puisque le marché des voitures neuves traverse une période difficile, celui de l'occasion en pâtit. En janvier 2023, on a noté une baisse d'immatriculations de 6,7%, soit 411'453 véhicules au total. Comme l'explique AAA DATA, les voitures de moins de cinq ans sont les plus touchées, avec un recul de 11,4% par rapport à janvier 2022. Concernant les modèles vieux de cinq à dix ans, la baisse est de 6,7%. Enfin, pour les véhicules de plus de dix ans, la baisse n'est que 3,4% seulement. Marie-Laure Nivot a ajouté :

"Tant qu'aucune embellie durable ne se fera sentir sur le marché des voitures neuves pour les particuliers, celui de l'occasion restera en berne. Et il faudra du temps pour que le redémarrage constaté sur les [véhicules particuliers neufs] ait un impact positif sur le marché de l'occasion."