L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a dévoilé les chiffres définitifs pour l'année 2022. Un total de 3 267 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en France métropolitaine, soit une hausse de 11 % par rapport à 2021, année marquée par 2 944 décès.

L'ONISR préfère cependant faire des comparatifs avec l'année 2019, les années 2020 et 2021 ayant été marquées par la crise sanitaire et donc un trafic en forte baisse. On retrouve ainsi des niveaux de déplacements et d'accidentalité similaires à ceux qu'ils étaient pré-COVID, puisqu'on remarque une hausse de 0,7% des décès (3 244 en 2019).

Le nombre de blessés est estimé à 236 834 personnes (-0,9 % par rapport à 2019) et le nombre de blessés graves à 15 956 (-1,8 %).

Dans les départements et territoires d’outre-mer, l'ONISR a comptabilisé 283 décès, soit 29 de plus qu'en 2019 et une hausse de 19 %.

Les hommes largement plus en cause que les femmes

Le bilan de l'ONISR détaille les accidents par types de véhicules, ce qui permet de constater une baisse des décès (718) pour les usagers de deux-roues motorisés, mais une hausse de 31 % pour les cyclistes (245), qui monte à 44 % hors agglomération.

Les hommes ont une responsabilité bien plus importante que les femmes dans les accidents gravies. La part des hommes dans la mortalité routière se porte à 78 %, contre 77,9 % en 2021 et 77,3 % en 2019). L'ONISR souligne également que les hommes représentent 84 % des personnes présumées responsables d’accidents mortels.

La tranche d'âge la plus à risque reste les jeunes de 18 à 24 ans (549 décès en 2022), mais celles qui voient une augmentation de la mortalité sont les 35 à 44 ans (40 décès de plus par rapport à 2019) et les 65 à 74 ans (69 décès supplémentaires).

Les routes hors agglomérations concentrent 56 % des accidents, les agglomérations 32 % et les autoroutes 9 % mais ces dernières ont vu la mortalité grimper de 12 %, avec 294 décès en 2022 contre 263 en 2019.