Ce cabinet réclame des paiements "supérieurs" à 30 000 dollars par spectateur, répartis à parts égales entre les dommages "généraux" et "spéciaux". La première séance d'essais libres a été interrompue à la suite de l'incident de Carlos Sainz. Ce dernier a percuté à plus de 320 km/h une bouche d'égout, endommageant lourdement sa monoplace.
Selon Fred Vasseur, directeur de l'écurie italienne, les dommages s'élèveraient à plus de 2 millions d'euros. Suite à cet incident, la direction de course a décidé d'annuler la séance après seulement huit minutes de roulage.
La deuxième séance d'essais libres devait commencer à minuit, mais la vérification de toutes les plaques d'égout présentes sur le tracé a pris du temps. Les EL2 ont finalement démarré à 2h30 du matin, en présence du pilote Ferrari. Cependant, le circuit a été vidé de ses spectateurs à 1h30 du matin en raison de problèmes de personnel et de sécurité.
Vendredi, les spectateurs concernés se sont vus offrir un bon d'achat de 200 dollars à dépenser sur les sites de vente de produits dérivés de la F1. Le même jour, le cabinet d'avocats Dimopoulos, en collaboration avec JK Legal & Consulting, a déposé un recours collectif au nom des 35 000 spectateurs qui, selon lui, se trouvaient dans les infrastructures du circuit.
L'action stipule que "le procès porte sur une rupture de contrat, une négligence et des pratiques commerciales trompeuses à l'encontre des défendeurs", à savoir le GP de Las Vegas et TAB Contractors Inc, l'entreprise chargée de l'entretien de la piste. L'avocat principal, Steve Dimopoulos, bien connu dans la ville pour des affaires de dommages corporels et par le biais de panneaux d'affichage et de publicités télévisées, a déclaré : "Nous défendrons les droits des fans qui ont parcouru de grandes distances et payé de petites fortunes pour assister au match, mais qui ont été privés de cette expérience".

Le recours souligne ce qui suit : "Les joints de la plaque d'égout qui étaient censés entourer la plaque d'égout ont été installés, travaillés et inspectés par le défendeur TAB dans le cadre de son contrat pour travailler sur la piste en question et la rendre prête pour la course. Les travaux effectués sur la piste par TAB, y compris l'installation de la plaque d'égout défectueuse et les travaux de bétonnage pour sceller la plaque d'égout, ont été achevés quelques jours seulement avant la course d'entraînement et la piste n'était pas prête pour la course au moment de l'événement."
Elle affirme que "la F1 et/ou ses sous-traitants et organismes de sécurité avaient le devoir d'inspecter la piste pour s'assurer qu'elle pouvait être utilisée en toute sécurité par les pilotes" et qu'ils "n'ont pas détecté les défauts et/ou la mauvaise installation de la plaque d'égout scellée par TAB et n'ont pas veillé à ce que la piste soit prête pour l'événement de la course d'entraînement".
La sécurité avant tout
La plainte fait également référence aux conditions figurant sur les billets, qui suggèrent que si l'événement est annulé et n'est pas reprogrammé, un remboursement à hauteur de la valeur nominale est dû. Elle ajoute que "à la date de la présente plainte, aucun des participants et/ou des invités qui ont acheté des billets pour l'événement et qui ont été privés de la possibilité d'y assister sans que ce soit leur faute, n'a reçu et/ou ne s'est vu proposer un remboursement de ses billets".
La plainte demande "des dommages-intérêts d'un montant qui les dédommagera équitablement et raisonnablement du préjudice causé par les défendeurs. En outre, les plaignants demandent des dommages-intérêts pour préjudice moral d'un montant à déterminer par le jury, qui soit juste et raisonnable compte tenu de la conduite délibérée, imprudente et intentionnelle du défendeur."
Récemment, un porte-parole de l'événement a déclaré : "Nous ne pouvons pas commenter ce litige. Notre priorité est de nous assurer que nos fans vivent une expérience divertissante dans un environnement sûr et sécurisé, ce qui est toujours notre priorité absolue."
Source: Motorsport.com