En 2019, le Tiguan de seconde génération va fêter ses trois ans de carrière. Une carrière qui, pour le moment, est évidemment couronnée de succès avec des ventes au rendez-vous, mais une carrière qui fût mouvementée avec l'arrivée de la Peugeot 3008 en 2017. En France, en 2018, le Volkswagen Tiguan s'est écoulé à 21'539 unités, contre 84'834 pour le 3008. Cela s'explique essentiellement par le design plus affirmé du SUV français, mais aussi la tendance actuelle du "Made in France" qui commence peu à peu à entrer dans les habitudes de consommation des Français. Quoi qu'il en soit, le Volkswagen Tiguan bénéficie toujours d'une belle cote de popularité grâce à son côté pragmatique et sérieux qui peut rassurer un certain type de client.
Si, sur l'ancien Tiguan, la boîte robotisée DSG à double embrayage obligeait le système de transmission intégrale 4Motion, l'actuel peut enfin associer DSG et transmission aux seules roues avant. Une offre intéressante puisque tous les clients n'ont pas vraiment l'usage des quatre roues motrices. C'est d'ailleurs ce genre de combinaison qui séduit le plus grand public. Malgré les décisions gouvernementales qui vont à l'encontre du diesel, le bloc 2,0 litres TDI de 150 chevaux s'avère être toujours une valeur sûre, notamment pour les entreprises qui bénéficient d'avantages fiscaux. La petite motorisation de 150 chevaux permet aussi de contenir les consommations puisque sur un trajet d'environ 600 kilomètres mêlant 60 % d'autoroutes et 40 % de ville, nous avons relevé une consommation mixte de l'ordre de 6,4 l/100 kilomètres.
L'offre pragmatique
Sous le capot, nous retrouvons le bien connu bloc quatre cylindres TDI de 150 chevaux et 340 Nm de couple. Autant vous le dire immédiatement, si ce Tiguan ne manque pas de ressources grâce à son couple généreux et sa boîte de vitesses douce et bien étagée, les 150 chevaux sont le strict minimum sur ce genre d'auto pesant 1570 kilos à vide. Avec ses deux seules roues avant motrices, vous irez bien évidemment un peu moins loin qu'un Tiguan 4x4, notamment sur les chemins un peu escarpés. Dans tous les cas, pour grimper en montagne et rejoindre les stations de ski, votre Tiguan deux roues motrices − équipé de pneus hiver − ira plus qu'un Tiguan 4Motion qui n'en est pas équipé. En dehors de ça, on apprécie le confort de ce Tiguan, malgré les jantes de 20 pouces qui équipent notre version d'essai avec la finition R-Line. Nul doute que le système d'amortissement piloté DCC (en option à 1220 euros) joue un rôle primordial concernant le bon confort général de l'auto. Les commandes sont en plus de ça assez précises, notamment la direction, grâce à l'option Direction dynamique progressive (245 euros) permettant d'assouplir ou de durcir la direction en fonction de l'allure.



Du sérieux dans tous les domaines
À défaut d'originalité, tout est encore une fois impeccable au sein de ce Tiguan. Si la Peugeot 3008 fait preuve d'un peu plus d'extravagance dans le style de son intérieur, tous les matériaux ne sont pas flatteurs. Le Tiguan joue ici la carte du sérieux et conviendra au plus grand nombre. Sur notre finition Carat Exclusive, nous retrouvons, de série, le combiné d'instrumentation numérique en lieu et place des compteurs à aiguilles traditionnels. Nous pouvons également ajouter le système de navigation sur écran de 9,2 pouces (dont la qualité graphique et l'ergonomie est remarquable) avec commande gestuelle, la climatisation automatique tri-zone, l'accès et le démarrage sans clé ou encore le toit vitré panoramique. Notre version d'essai est en plus de ça équipée du pack esthétique extérieur et intérieur R-Line lui conférant un côté un peu plus dynamique, notamment avec ces jantes de 20 pouces. En termes d'habitabilité, le Tiguan est assez généreux avec une longueur de 4,49 mètres et un empattement de 2,68 mètres permettant ainsi d'avoir un bel espace aux jambes pour les occupants à l'arrière. Volkswagen annonce un volume de coffre allant de 615 à 1665 litres.





Prix et concurrence
La concurrence est rude pour ce Volkswagen Tiguan qui compte de nombreux concurrents dont la Peugeot 3008, le SEAT Ateca, le Renault Kadjar, le Ford Kuga, le Hyundai Tucson, le Kia Sportage ou encore, plus récemment, le Citroën C5 Aircross. Son concurrent le plus sérieux reste la Peugeot 3008 qui est proposée elle aussi en boîte automatique avec une motorisation diesel et deux roues motrices. Il faudra faire néanmoins un choix puisque l'offre comprend un moteur de 130 ou de 180 chevaux. Le Tiguan quant à lui peut aussi être décliné avec un moteur diesel de 190 chevaux qui oblige l'usage de la boîte automatique. L'offre peut être intéressante, notamment si vous fréquentez régulièrement les régions montagneuses où son couple et sa puissance ne seront pas de trop.
Notre Volkswagen Tiguan avec la finition Carat Exclusive, soit le plus haut niveau de finition, débute à partir de 43'500 euros. Il faudra compter plus de 50'000 euros pour notre version d'essai équipée du Pack R-Line intérieur et extérieur, des jantes de 20 pouces ou encore de l'amortissement piloté DCC. Ça commence à faire cher le SUV familial diesel de 150 chevaux. La Peugeot 3008 s'affiche à des tarifs légèrement en retrait, mais dispose de 30 chevaux de moins et d'un système d'info-divertissement moins élaboré. Le Tiguan est en quelque sorte la valeur sûre du segment, pas très sexy à l'œil mais fiable et rigoureux.
Points positifs | Points négatifs |
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Finitions dans l'habitacle | Tarifs élevés |
Système d'info-divertissement | Moteur diesel un poil bruyant |
Consommations maîtrisées | Manque de charme |
Galerie: Essai Volkswagen Tiguan : 2.0 TDI 150 ch
Volkswagen Tiguan - 2,0 litres TDI 150 chevaux DSG7