Sur le segment des compactes, elles sont nombreuses à vouloir la plus grande part du gâteau. L'Octavia, aussi grande soit-elle, boxe dans cette catégorie-là. Elle a beau être une berline de 4,69 mètres, ses concurrentes sont les Volkswagen Golf, Peugeot 308 et Seat Leon (liste non exhaustive) affirment les responsables de Škoda. C'est un segment ultra-concurrentiel, c'est pourquoi, en cette année 2020, la Tchèque se renouvelle.
Une véritable success story
Octavia, son nom n'est peut-être pas très sexy mais elle fait la fierté de Škoda. Depuis le lancement de la première génération en 1959, le constructeur a écoulé plus de 7 millions d'exemplaires. Il est aussi le modèle le plus vendu par Škoda en 2020, et cette nouvelle génération devrait sans nul doute perpétuer la "success story".
Nous avons été conviés aux essais de la nouvelle Octavia dans le Vexin, au nord-ouest de Paris. Une Octavia, ça ne fait peut-être rêver personne, mais avec cette nouveauté, les choses pourraient changer. Toutes les équipes de Škoda ont fait un travail formidable pour que l'Octavia monte réellement en gamme.


Certes, les lignes de la carrosserie n'ont pas beaucoup évolué. L'Octavia reste une berline classique. Mais elle se modernise avec un avant et un arrière redessinés. Sans faire de liste détaillée des changements apportés à l'extérieur, on peut simplement dire que cette nouvelle génération est plus plaisante à voir avec, à l'avant, de nouveaux feux LED, une belle signature lumineuse en double L et un arrière plus dynamique inspiré des Škoda Scala et du Kodiaq.
Il n'y a aucune faute de goût, "c'est carré", c'est sérieux, et cela plaira forcément aux clients à la recherche d'une berline sérieuse et non superficielle. Là où la nouvelle Škoda Octavia nous a carrément mis une claque, c'est à l'intérieur. Tout a changé, et c'est tant mieux, car c'est véritablement là où elle excelle le plus. C'est le point fort de cette Škoda, et on aurait presque envie de dire qu'elle intègre le club fermé des premiums, même si ce ne sont officiellement pas les ambitions de Škoda.
Un intérieur qui flirte avec le premium
Elle n'a rien à envier à ses cousines du groupe, à commencer par les Volkswagen. Škoda sait faire des voitures, et cette Octavia le prouve de la plus belle des manières. Nous avons été séduits par le design de l'habitacle. Il est à la fois épuré, moderne et, cerise sur le gâteau, bien fini. Sur notre Škoda Octavia Style, nous avions un tableau de bord digital et un écran central numérique. La qualité de ces écrans est superbe, les graphismes sont également difficilement critiquables.


Ces interfaces sont fluides et intuitives. Certes, il existe plusieurs menus et sous-menus, mais après quelques minutes de prise en main, l'ensemble se montre simple d'utilisation. Toutes les fonctionnalités ont été intégrées aux écrans, mais il reste quelques boutons de raccourcis sur la console centrale pour accéder à la climatisation par exemple ou sélectionner le mode de conduite. Nous avons également apprécié les touches tactiles, comme pour régler le volume du son que l'on retrouve juste en dessous de l'écran central, et surtout, le volant !
Nous parlons rarement du design des volants mais là, il est si beau que nous ne pouvons pas passer à côté. C'est un volant à deux branches qui contient de superbes boutons chromés de chaque côté. Sa prise en main est également excellente, c'est sans doute l'un des plus beaux volants du marché... Autre surprise, la qualité des matériaux et la finition. Là aussi, le constructeur est allé au bout des choses, c'est un quasi sans-faute.
En ce qui concerne l'habitabilité, à l'arrière comme à l'avant, il y a de la place, mais pas nécessairement plus qu'avant, l'Octavia était déjà l'une des meilleures du segment. Les sièges sont assez confortables, même si on aurait aimé avoir une banquette arrière légèrement plus molle. Cela dit, c'est plus que correct, les passagers arrière ne se plaindront pas de maux de dos. Enfin, un dernier mot sur le coffre qui est, comme d'habitude, très volumineux pour la catégorie. La marque annonce 600 litres de volume de chargement à l'arrière de la berline et 640 litres pour le Combi.


Avant de boucler cette partie de notre essai, un dernier mot sur les technologies car là encore, l'Octavia a fait des progrès, et pas qu'un peu. Elle inaugure la vision tête haute ; une première chez Škoda. On retrouve également des feux matriciels, un coffre à ouverture électrique sur la berline et de nombreuses aides à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif et prédictif, l'assistant de maintien dans la voie, l'assistant de conduite en embouteillage, etc.
Conduite tranquille
Pour notre essai, Škoda nous a mis au volant de l'Octavia équipée du moteur 2.0 TDI de 150 ch et de la boîte DSG7. Globalement, et puisque nous avons eu l'opportunité d'essayer l'Octavia de précédente génération, nous pouvons vous dire que son comportement routier reste le même. Notre berline est saine et se montre très agréable sur autoroute où il est possible d'avaler des centaines de kilomètres en toute zénitude. C'est clairement une routière, personne ne vous dira le contraire.
Notre voiture d'essai ne dispose pas des suspensions adaptatives, ainsi, que ce soit en mode normal ou sport, son comportement est relativement le même. Il est calibré pour rouler en toute quiétude sur les grands axes puisque l'amortissement est un chouïa mou. Cela est d'autant plus perceptible lors du passage d'un dos d’âne par exemple après lequel la voiture continue de sautiller. Avec des suspensions pilotées et en activant le mode sport (nous l'avons testé sur un autre véhicule d'essai), cet effet disparaît et l'amortissement devient plus naturel (sans pour autant être ferme).

Le moteur de 150 ch est volontaire, les relances sont plus que correctes sur autoroute comme sur les petites routes en compagne. Il fait parfaitement son job tout en étant efficient, lors de notre essai, nous avons relevé en fin de journée une moyenne de 5,4 l/100 km (nous n'avons pas adopté d'éco-conduite). Quant à la boîte, elle passe les rapports de manière fluide. Pour les conducteurs les plus pressés, il est possible de sélectionner le mode sport, auquel cas, la boîte restera sur le rapport inférieur pour délivrer un plus grand couple.
Par ailleurs, il y a même des palettes au volant, mais ne vous attendez pas à améliorer l'aspect dynamique. L'Octavia est typée confort, et cela ne changera pas, en attendant que la marque lance les versions RS qui semblent particulièrement prometteuses.
Les tarifs
L'Octavia démarre à partir de 26'430 euros. À ce tarif-là, vous obtiendrez l'Octavia en finition Ambition équipée du moteur essence 1.5 TSI de 150 ch et couplé à une boîte manuelle à six rapports. Comptez 30'260 euros pour monter en gamme et repartir au volant de l'Octavia en finition Style. Côté diesel, un seul moteur 2.0 TDI est proposé, il développe au choix 116 ch ou 150 ch. Dans le premier cas, il est associé à une boîte manuelle à six rapports, dans le second, il travaille de concert avec la boîte DSG7.
Il faudra dépenser 27'280 euros pour le 2.0 TDI 116 ch en finition Ambition et 31 110 euros pour le même moteur en finition Style. Enfin, les versions équipées du moteur 2.0 TDI 150 ch coûtent 30'480 euros (finition Style) et 34'310 euros (finition Ambition).
Galerie: Essai Skoda Octavia
Skoda Octavia (2020)