L'enjeu écologique occupe une part de plus en plus importante sur le marché de l'automobile, qui envisage son avenir à long terme en misant sur la réduction des émissions polluantes. La lutte contre le diesel et ses émissions d'oxyde d'azote ainsi que ses rejets de particules a fait largement diminuer sa part dans les ventes, notamment en France. Mais ce combat a également un autre effet : par l'augmentation du nombre de véhicules à moteur essence, on assiste à l'augmentation des rejets de CO2.

En effet, le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA) a publié les chiffres des rejets de CO2 dus à l'automobile en France pour l'année 2018, et ceux-ci ont sensiblement augmenté par rapport à 2017. Là où ils se situaient majoritairement entre 110 et 111 g/km l'année précédente, ils se sont largement plus situés vers 112 g/km en 2018, avec une augmentation de près de deux grammes au kilomètre en un an. En Europe, le chiffre est également en hausse avec pas loin de 120 g/km.

Si le moteur à essence est le premier visé dans cette augmentation, puisqu'il rejette bien plus de CO2 et moins de dioxyde d'azote qu'un moteur diesel, c'est également l'explosion du marché des SUV qui joue considérablement sur ce problème. En effet, davantage de modèles du segment sont vendus en moteur essence et leur poids, mais surtout leur mauvais coefficient de pénétration dans l'air, augmentent leur consommation et donc les émissions polluantes, face à une berline de motorisation et de poids égal.

Le difficile compromis entre économie et écologie

C'est là toute la complexité du rapport entre économie et écologie dans le milieu de l'automobile. Certains pays comme la Norvège ont mis le pied à l'étrier du passage à l'électrique, mais là aussi, le traitement des batteries et le puisement dans les ressources de lithium posent problème. Le diesel reste vu comme une solution viable pour les personnes parcourant un grand nombre de kilomètres, mais l'empreinte écologique de ces moteurs est désastreuse, y compris pour les biodiesels et gazoles propres, qui sont grandement composés d'huile de palme et participent à la déforestation massive.

C'est pour cela que des constructeurs, à l'image de Toyota, misent encore aujourd'hui sur l'hybride non rechargeable, tandis que d'autres solutions comme l'hydrogène commencent tout doucement à arriver dans l'Hexagone. Pour ce dernier, il faudra une importante implantation de bornes de recharge, mais surtout l'augmentation des modèles et la diminution des tarifs, puisque la Toyota Mirai, pour ne citer qu'elle, flirte avec les 80'000 euros.

 

Le SUV hybride, à l'image du Lexus UX, une solution d'avenir ?

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