Après les rumeurs parues dans le Financial Times selon lesquelles Nissan chercherait à sortir de l'Alliance avec Renault, le président du Losange est monté au créneau pour assurer qu'en interne, la situation n'est pas du tout celle d'une possible rupture. Jean-Dominique Senard a en effet assuré que l'Alliance, qui comporte aussi Mitsubishi, se portait bien et allait réussir à se remettre des frasques de Carlos Ghosn, dont l'affaire qui dure depuis un an, puis l'évasion récente du Japon, l'ont mise à mal.
"L'Alliance Renault-Nissan n'est pas morte ! On le démontrera bientôt", a assuré Senard au quotidien belge L'Écho. "L'Alliance est à l'origine de la compétitivité de Nissan. Avec l'Alliance, pour générer une croissance de long terme et rentable, Nissan va chercher à continuer à obtenir des résultats gagnants-gagnants. Nous sommes en train de recréer son esprit original. Le conseil de l'Alliance que je préside est de qualité exceptionnelle. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction."
"Aucun dirigeant de nos trois groupes ne doute de l'utilité fondamentale de l'Alliance. On n'a pas le choix. On doit réussir. Tout ce dont on discute aujourd'hui c'est de cela. De toute façon, nous sommes obligés de prévoir des investissements considérables pour explorer les technologies de l'avenir qui se chiffreront en milliards d'euros. Ce n'est pas compliqué, on ne peut pas le faire seul, aucune de nos sociétés ne peut se le permettre. Le potentiel de cette alliance est donc considérable, même s'il n'est pas perçu dans son ampleur par le monde extérieur."
Désormais, l'objectif pour Renault et Nissan est de se reconstruire. Nissan a nommé Makoto Uchida à sa tête début décembre, mais l'organigramme post-Ghosn peine à se dessiner chez Renault. Néanmoins, Luca de Meo, qui était PDG de Seat, était considéré comme candidat prioritaire pour remplacer l'ancien directeur général de Renault, Thierry Bolloré, et a récemment quitté Seat. Sa prise de poste pourrait intervenir rapidement.