C'est un sujet qui ne cesse de revenir sur le devant de la scène depuis quelques semaines. Le malus lié au poids des véhicules agite la classe politique, puisque si le ministère de la Transition écologique est favorable à l'arrivée de cette nouvelle taxe, ça coince du côté du ministère de l'Économie. Cet amendement, proposé par la Convention citoyenne pour le climat, proposait une taxe de dix euros par kilos en plus à partir de 1400 kilos.

Selon une information obtenue par nos confrères des Echos, Matignon a rendu un arbitrage en faveur de l'instauration d'un malus automobile en fonction du poids du véhicule. De ce fait, un amendement gouvernemental devrait être déposé dans les prochains jours au projet de loi de finances pour 2021. Néanmoins, celui-ci devrait être un peu moins sévère par rapport à l'amendement proposé par la Convention citoyenne pour le climat.

Le seuil retenu est un peu différent puisqu'il s'agirait d'une taxation pour les véhicules de plus de 1800 kilos et non plus 1400 kilos. Le gouvernement aurait également prévu des exonérations pour les véhicules électriques et hydrogènes et des ajustements devraient être mis en place pour les hybrides et les familles nombreuses.

L'arrivée d'une telle taxe, qui se confirme donc après moult rebondissements, risque de provoquer un véritable bras de fer avec la filière automobile, qui n'avait pas forcément besoin de ça après une année très mouvementée suite à la crise sanitaire. Sans oublier que le malus, lié aux émissions de CO2 cette fois-ci, a été très largement remanié en 2021 et sera encore plus sévère en 2022.

Via ce malus, ce sont évidemment les SUV qui sont ciblés, un segment dont les ventes ne se sont jamais aussi bien portées, notamment en France, avec une part de marché de 41 % sur le canal des particuliers en septembre 2020.