L'année 2020 fut assez mouvementée pour la firme de Gaydon. Après un changement d'actionnaire, l'arrivée d'un nouveau patron, en l'occurrence Tobias Moers qui vient de chez Mercedes-AMG, et le lancement d'un produit très important, le DBX, l'actualisé autour de la marque fut riche. Tout ça en devant composer, comme tous les autres constructeurs, avec la crise sanitaire qui a, évidemment, impacté Aston Martin à certains niveaux.
La firme britannique est en plein renouveau, avec notamment un nouveau partenariat avec Mercedes-AMG portant sur l'utilisation à moyen terme des technologies électrifiées du constructeur d'Affalterbach. Mais en attendant ces nouveaux moteurs, Aston Martin doit continuer de faire vivre sa gamme, comme l'indique notamment Tobias Moers, le patron de la marque, dans une interview accordée au Financial Times.
Ce dernier a indiqué qu'outre l'utilisation des technologies signées Mercedes-AMG, Aston Martin allait aussi se concentrer sur le développement d'une ingénierie interne en se basant sur les motorisations Mercedes-AMG. Une information déjà évoquée par Lawrence Stroll, le propriétaire d'Aston Martin, il y a quelques jours. Tobias Moers précise également que la marque va renforcer sa structure de développement en Allemagne, avec l'intégration de "nouveaux services" au sein des locaux situés près du Nürburgring.

Concernant les produits, même s'il n'y aura pas de nouveautés majeures dans la gamme d'ici les deux ans à suivre, Tobias Moers a indiqué que dix nouvelles variantes de modèles déjà existants verraient le jour. On s'attend notamment à quelques nouveautés sous le capot du DBX par exemple, qui pourrait recevoir une motorisation hybride rechargeable. Certaines séries spéciales pour les DB11, Vantage et DBS Superleggera, en version coupé ou cabriolet, sont aussi à prévoir, ce qui multiplie encore le nombre de déclinaisons.
Tobias Moers n'a en revanche pas évoqué le sort qui serait réservé à l'Aston Martin Valkyrie. La future supercar de la firme de Gaydon est actuellement en plein développement, mais les ingénieurs rencontreraient quelques soucis, notamment concernant la gestion du ralenti à basse vitesse. Elle serait même difficile à piloter en raison de problèmes de direction et de stabilité.
Pour couronner le tout, les résultats financiers d'Aston Martin, loin d'être au beau fixe, pourraient inciter la direction à revoir sa copie concernant ce modèle. De plus, Lawrence Stroll, préfère largement voir engager Aston Martin en Formule 1 plutôt qu'en WEC, la Valkyrie étant un modèle répondant aux futures réglementations de l'hypercar en championnat du monde FIA WEC.
Une chose est sûre, avec ce changement de direction, une année compliquée en raison de la crise sanitaire, mais aussi une lueur d'espoir avec des ventes qui devraient décoller grâce au DBX, les prochains mois devraient être agités pour la firme britannique.