On le sait, le patron du groupe Stellantis Carlos Tavares, comme beaucoup de ses homologues européens, est très réticents sur les normes mises en place par l’Union européenne pour réduire les émissions de CO2 du secteur automobile.
Au début du mois d’octobre déjà, dans une interview commune accordée au Parisien, Tavares et Luca de Meo, patron du groupe Renault avaient estimé que personne n’a laissé les constructeurs automobiles développer des plans B ou C avec le moteur thermique et ils déplorent aussi le fait que cette décision a été prise dans la précipitation.
Une norme trop stricte
Taveres émet aujourd’hui des critiques sur la norme Euro 7 qui fixera à partir de 2025 des plafonds plus stricts concernant les émissions polluantes. Il affirme dans une conférence qui s’est tenue à Berlin que la norme Euro 7 offrirait un avantage supplémentaire aux constructeurs chinois.
Pour rappel, cette norme devrait entrer en vigueur en novembre 2022 pour une application en 2026. Cette dernière serait très restrictive et va serrer fortement la vis concernant le niveau d’émission tolérée. Une norme visant la encore a poussé les constructeurs vers l’électrique.
"Je ne pense pas que l'Europe ait besoin de l'Euro 7... parce qu'elle détourne une partie de nos ressources de recherche et développement, alors que des concurrents chinois viennent sur notre marché en se concentrant sur la technologie des voitures électriques. Pourquoi utilisons-nous notre énergie pour une technologie que nous voulons interdire ? Cela n'a aucun sens" a déclaré Carlos Tavares.
Cependant, des rumeurs publiées par Politico.eu affirme que la norme euro 7 est sur le point d’être alléger par la Commission européenne. Une décision visant à minimiser l'impact de cette norme sur les coûts que l'industrie automobile, à l'heure de la hausse des prix de l'énergie, des matières premières et de la forte inflation. Une décision que pourrait bien apprécier les dirigeants du secteur mais qui fait d’ores et déjà grincer des dents.