Après une demande d'Emmanuel Macron en début de semaine, TotalEnergies a annoncé le plafonnement à 1,99 € des tarifs du SP95 et du gazole dans ses stations services (hors carburants premium), qui sera mis en place dès ce week-end dans les stations d'autoroutes et au 1er mars dans l'ensemble du réseau.

Associé à Système U pour son approvisionnement en carburant, E.Leclerc est un acteur important du marché (les deux enseignes représentent à eux deux le deuxième acteur français) mais selon son grand patron Michel-Édouard Leclerc, il n'est pas possible d'assurer un plafond similaire dans leurs stations.

"Moi, je ne peux pas promettre ça, parce que [TotalEnergies] est notre fournisseur", a-t-il confié sur RMC et BFMTV. "On verra les conditions qu'il nous fera, lui et d'autres, les raffineurs. Leclerc ne produit pas son pétrole."

Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc rappelle que les stations des hypermarchés et supermarchés continuent à proposer les tarifs les plus bas.

"Pour la journée [de jeudi], j'ai les chiffres sur le site du gouvernement. Pour le moment, le moins cher sur les carburants c'est Leclerc, puis Système U, puis Intermarché, puis Carrefour Hyper, puis seulement Total Access. Même en temps normal, il peut faire encore un peu d'efforts."

TotalEnergies peut faire mieux selon Leclerc

Michel-Édouard Leclerc estime en effet que le plafond annoncé par TotalEnergies "ne mange pas de pain" étant donné que dans 60% de ses stations, les carburants n'ont pas atteint le seuil des deux euros cette semaine.

"Pour le moment ça ne dit pas le taux de ristourne qu'il va faire ni le montant de la restitution qu'il va faire aux Français à partir des bénéfices fabuleux qu'il a réalisés", a précisé le dirigeant, estimant que TotalEnergies attend d'être fixé sur les mouvements sociaux liés aux retraites avant d'annoncer de nouvelles mesures.

"Il peut faire plus, je pense qu'il va faire plus. Je pense qu'il est dans une négociation avec les syndicats et les pouvoirs publics pour que le 7 mars, les raffineries ne soient pas fermées : 'Je veux bien faire des choses mais vous ne me bloquez pas', ce qui n'est pas idiot, c'est de la négociation."