Le marché automobile russe s'est effondré en 2023. Les sanctions internationales après l'invasion en Ukraine ont entraîné les départ de la plupart des marques et les ventes de véhicules neufs ont baissé de 59% dans le pays.
L'un des principaux acteurs à se désengager a été Renault, qui était actionnaire d'AvtoVAZ, connu pour fabriquer les Lada. Les actifs ont été repris par l'État russe et la marque Moskvitch, disparue en 2001, a été relancée avec pour objectif de donner une nouvelle vie aux usines auparavant détenues par le constructeur français.
Un partenariat a notamment été noué avec le fabricant de camions Kamaz et dès novembre, la production d'un modèle nommé Moskvitch 3 a été lancée dans l'usine de Moscou. Si les lignes de production ont pu être converties en quelques mois, c'est parce qu'il ne s'agissait pas d'un modèle inédit mais du Sehol X4, un SUV chinois fabriqué sous licence.
Moskvitch a trouvé acquéreur de 3000 modèles : Yandex, géant russe du web qui propose notamment un service équivalent à Uber, a commandé des Moskvitch 3 qui serviront à des taxis et un service d'auto-partage, à Moscou et dans plusieurs régions de Russie.
Les modèles commandés par Yandex seront fabriqués à Moscou, dans une usine auparavant habituée à concevoir plusieurs Renault dont le Kaptur (oui, avec un K, cette déclinaison n'ayant été proposée qu'en Russie) par le passé.
Moskvitch, qui n'a pour le moment qu'un modèle à son catalogue, prévoit d'assembler 50 000 véhicules cette année, près de dix fois moins que ce que faisait Renault (400 000 véhicules par an), dont 20 % de modèles électriques. En début d'année, la marque a fait des annonces concernant l'ouverture de concessions dans l'ensemble du pays.