Ce n'était plus qu'une question d'heures. Dans la nuit de mercredi 23 janvier à jeudi 24 janvier, Carlos Ghosn a démissionné de ses fonctions chez le constructeur Renault. L'ex-patron de 65 ans a adressé une lettre de démission et l'information a été confirmée par Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie. Lors d'une interview accordée à Bloomberg, et en marge du forum économique mondial de Davos, Bruno Le Maire a déclaré : "Carlos Ghosn vient de démissionner la nuit dernière". Et de poursuivre "Désormais il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance parce que le plus important aujourd’hui, c’est de préparer le futur de Renault et de l’alliance".

Carlos Ghosn est incarcéré au Japon depuis le 19 novembre 2018. Il est accusé par la justice japonaise de malversations financières et d'abus de confiance. Selon le tribunal japonais, Carlos Ghosn aurait omis de déclarer ses revenus aux autorités boursières de 2010 à 2018. Il a demandé à être libéré sous caution mais sa demande a été rejetée le mardi 22 janvier 2019. Il devra rester derrière les barreaux jusqu'à la tenue de son procès, qui n'aura pas lieu avant plusieurs mois.

Le jeudi 24 janvier 2019 se tiendra un conseil d'administration au siège du constructeur Renault à Boulogne-Billancourt. À l'issue de ce conseil, nous connaîtrons le ou les nouveaux dirigeants de Renault. Selon toute vraisemblance, le conseil d'administration nommera Jean-Dominique Senard, l'actuel président de Michelin, au poste de président du conseil d'administration de Renault, et il sera associé à Thierry Bolloré, adjoint et dauphin désigné de Carlos Ghosn, qui occupera le poste de directeur général.

La chronologie de l'affaire Carlos Ghosn :