Le marché automobile avait déjà mal démarré l'année 2020. Les ventes sont moins importantes que l'an dernier ; l'entrée en vigueur du nouveau malus a provoqué une baisse des immatriculations. Beaucoup de clients ont préféré commander leur voiture avant cette échéance afin d'échapper au malus au goût très salé.
Comme si cela n'était pas suffisant, alors que le marché automobile français souffrait, l'épidémie de coronavirus force les constructeurs automobiles à fermer leurs usines. De plus, il est désormais interdit aux marques de vendre des véhicules, qu'ils soient neuf ou d'occasion. Le coronavirus donne donc un coup de massue à un marché qui n'était déjà pas en très grande forme.
Selon nos confrères d'Autoplus, les premiers jours du mois de mars ont été difficiles. Les immatriculations étaient en baisse de 24 % par rapport à mars 2019. Au lundi 16 mars 2020, les immatriculations de véhicules neufs plongent de - tenez-vous bien - 30 % ! Le mois dernier (qui compte moins de jours ouvrés), on enregistrait 167 784 immatriculations. Pour le mois de mars, il est désormais impossible d'atteindre ce nombre, puisque, comme écrit un peu plus, les constructeurs ont été contraints d'arrêter leur commerce pour endiguer l'épidémie de coronavirus.
Maintenant, si l'on regarde dans les détails, on remarque que certains constructeurs souffrent le martyre plus que d'autres. C'est le cas d'Opel, dont les ventes plongent de 67 %. Le constructeur allemand du Groupe PSA n'est pas le seul, Dacia voit ses immatriculations reculer de 57 %, tandis que Volkswagen et SEAT, Skoda et Citroën enregistrent des baisses respectives de 44 et 42 %. Chez les Français, PSA tire son épingle du jeu avec une baisse de "seulement" 12 %, alors que Renault essuie une perte de 24 %.
Enfin, il est à noter que Porsche et Tesla marquent une exception puisque leurs immatriculations ont bondi de 84 et de 330 % ! Mitsubishi et DS Automobiles sont dans le même cas, avec des hausses moins importantes (+ 15 % et 28 %).