Depuis l'arrivée de Carlos Tavares à la tête du groupe PSA, l'entreprise va mieux, beaucoup mieux même. Il faut dire que le dirigeant a serré la vis d'emblée en mettant un point d'honneur à ce que l'entreprise redevienne rapidement rentable. Depuis, PSA est devenu solide financièrement parlant et ce n'est pas les résultats du troisième trimestre 2020 qui vont prouver le contraire, même si tout n'est pas totalement dans le vert.

En effet, le groupe PSA n'a pas échappé à la crise sanitaire et a vu ses ventes fortement reculées avec 588'576 immatriculations à travers le monde, soit une baisse de 12,7 % par rapport à la même période l'an passé. C'est Opel qui tire une nouvelle fois le groupe vers le bas avec une chute de 22,3 % de ses ventes, suivi de près par les moins mauvais résultats de Citroën (- 16,4 %). Au final c'est encore Peugeot qui sauve les meubles avec une baisse de seulement 2,6 %.

Le bilan des ventes n'est donc pas vraiment bon, comme la plupart des grands groupes en ce moment, mais il y a quand même de quoi se réjouir. En effet, le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 1,2 % avec près de 12 milliards d'euros. En d'autres termes, le fait d'avoir nivelé sa gamme par le haut, notamment avec Peugeot, a permis de dégager plus de bénéfices grâce à des produits plus chers. Le Peugeot 3008 restylé en version hybride rechargeable en est le parfait exemple, tout comme le Citroën C5 Aircross.

Cette stratégie axée sur la rentabilité s'avère payante pour le groupe PSA, mais elle n'est pas vraiment nouvelle, le groupe Volkswagen la pratique depuis déjà de nombreuses décennies, notamment via ses marques haut de gamme. Le groupe Renault, en proie à quelques difficultés, a déjà entamé sa transition stratégique grâce à Luca de Meo, son nouveau patron. Le Losange compte abandonner sa stratégie liée au volume et s'orienter vers plus de rentabilité. Les premiers résultats sont d'ores et déjà visibles au troisième trimestre de cette année, même s'ils ne sont pas encore vraiment significatifs.

Néanmoins, l'année ne sera pas bonne pour le groupe PSA, ni pour personne d'ailleurs, mis à part quelques constructeurs bien spécifiques. Le groupe s'attend à une chute de ses ventes de près de 25 % sur le Vieux Continent, son principal marché. L'entreprise continue d'avoir comme objectif une marge opérationnelle moyenne supérieure à 4,5 % sur la période allant de 2019 à 2021.