La Ford Mustang Shelby GT350, c'est en quelque sorte la version dédiée à la piste de la Mustang avec des performances au-dessus de la version GT. Si, aujourd'hui, la version GT350 n'est plus disponible au catalogue, remplacée en quelque sorte par la Mustang Mach 1, moins radicale, et la sulfureuse GT500, elle continue pourtant de faire parler d'elle.
Mais comme vous avez pu le constater via le titre de l'article, ce n'est pas forcément en bien, puisque quelques clients sont mécontents. En effet, même si la plupart des possesseurs de ce type d'engin sont pleinement satisfaits de leur sportive, d'autres le sont un peu moins. Certains clients cherchent à faire reconnaître à la firme à l'ovale bleu des défauts de conception sur les toutes premières séries assemblées.
Ces clients s'étaient déjà manifestés en 2017 et avaient déposé plainte contre Ford. Selon eux, si vous possédez une Mustang Shelby GT350 avec un pack Base ou Technology, la voiture "surchauffe rapidement au niveau de la transmission et du différentiel". De ce fait, et fort logiquement, la Mustang se met donc en mode sécurité, ce qui entrave évidemment la puissance et les performances.

Ford semble bien conscient du problème puisque, cette même année, la marque annonçait inclure, de série sur chaque nouvelle GT350, des solutions de refroidissement supplémentaires, qui étaient disponibles au début en option. Au cours du procès, il a été avéré que la marque américaine a bien retiré une partie de son système de refroidissement sur les versions "d'entrée de gamme", mais "qu'il n'y avait aucun problème pour un usage sur piste".
Or, c'est ce dernier point qui est contesté par les clients qui ont, pour la plupart, acheté ce modèle, dédié pour la piste, justement pour aller sur circuit. Selon eux, leur Shelby se met en sécurité au bout de seulement un quart d'heure d'utilisation, la rendant ainsi inutilisable. Ford se défend en affirmant que ce mode sécurité sert à préserver les différentes pièces de la voiture, sans les endommager. Et, bien évidemment, cela n'entre pas dans le cadre de la garantie.
Sauf que le juge fédéral en charge de l'enquête aux États-Unis semble plutôt se ranger du côté des clients en affirmant que "la marque cultive l'art de la performance et de la sportivité depuis plus d'un demi-siècle, surtout avec les différents partenariats signés et via ses campagnes de communication". Ces plaintes, suffisamment fondées désormais, peuvent donc entraîner des recours collectifs dans plusieurs États américains.