Début 2020, PSA et FCA ont officialisé leur fusion pour donner naissance à Stellantis, un groupe comportant pas moins de 14 marques. De prime abord, cette fusion s'apparentait à un immense chantier afin de faire cohabiter une dizaine de constructeurs, dont certains pouvaient se retrouver en concurrence frontale sur certains marchés.

Deux ans plus tard, selon le directeur de l'exploitation nord-américaine du groupe, Mark Stewart, toutes les marques "performent".

Des objectifs ambitieux

Au moment de la fusion, Carlos Tavares, le patron de Stellantis, avait déclaré que chacune des 14 marques allait avoir ses chances, et que chacune allait avoir environ dix ans pour prouver leur viabilité. "Tout le monde a une chance pour se battre", a martelé Mark Stewart.

Dix ans, cela peut paraît long, mais à l'échelle de l'industrie automobile, c'est un cycle relativement court. L'échéance de 2030 approche donc à grand pas, et Stellantis a fixé de grands objectifs à chacune des marques sous son giron. D'ici la fin de la décennie, pas moins de 25 voitures 100 % électriques, réparties au sein des 14 marques du groupe, seront commercialisées.

Stellantis souhaite aussi que 100 % de ses ventes en Europe d'ici 2030 soient électriques. Un objectif qui sera sans doute atteint grâce à Peugeot, qui possède actuellement le meilleur plan produit dans ce domaine.

Personne ne sera oublié

La transition sera plus lente chez d'autres constructeurs, mais elle arrivera bien avant l'échéance. Alfa Romeo lancera son premier modèle électrique en 2024 avec un Jeep Avenger recarrossé, tandis que la Giulia électrique arrivera en 2025. Lancia présentera plusieurs modèles électriques à partir de 2024, dont la nouvelle génération d'Ypsilon.

Maserati a déjà commencé sa transition avec la nouvelle Gran Turismo Folgore, tandis que Chrysler va revenir en force avec trois nouveaux véhicules électriques d'ici 2028, trois modèles qui s'inspireront du concept-car Airflow présenté il y a quelques mois.

Des investissements à tous les niveaux

Stellantis va également de l'avant avec des investissements importants en faveur de la production. Le groupe a investi plus de 100 millions de dollars au sein de plusieurs usines dédiées à la fabrication de groupes motopropulseurs, et la somme de 2,8 milliards de dollars dans ses installations canadiennes.

Plusieurs synergies entre les constructeurs vont aussi se mettre en place, avec évidemment un partage des plateformes et des logiciels. Reste à voir si cela sera aussi flagrant que le nouveau Dodge Hornet, qui n'est autre qu'un Alfa Romeo Tonale rebadgé.