La mort de la C5 était annoncée depuis quelques mois déjà. Finalement, le dernier exemplaire est sorti des chaînes de Rennes la Janais le jeudi 1er juin. Cette date marque donc la fin de l'ère des suspensions hydrauliques, qui avaient été introduites dès 1954 sur l'essieu arrière de la Traction 15/6H. La suite de l'histoire est connue : la DS, présentée en 1955, démocratisa cette technologie qui équipa par la suite de très nombreuses Citroën, de la GS à la C5, en passant par la BX, la Xantia ou encore la C6.

Initialement, les suspensions hydrauliques ont connu quelques problèmes de fiabilité, mais l'arrivée du liquide vert en 1966 a considérablement amélioré les choses. Au-delà des gains incontestables en matière de confort et de tenue de route, l'hydropneumatique faisait partie de l'identité Citroën. Il est donc regrettable de voir que le constructeur français abandonne un dispositif qui fit sa renommée. Le double chevron a néanmoins promis que les amortisseurs à butée hydraulique, moins chers à produire, offriraient un confort comparable. À vérifier le moment venu.
Produite à environ 430'000 exemplaires, la C5 disparaît après neuf ans de bons et loyaux services. En Chine, la voiture continue sa carrière et vient même de bénéficier d'un restylage. Mais les clients asiatiques chercheront en vain les fameuses sphères sous le capot, pour la simple et bonne qu'il n'y en a pas. Toutes les C5 chinoises sont en effet dotées d'une suspension métallique.
Source : Ouest-France