SAIC, BYD, Geely, Great Wall Motors, Dongfeng... Ces constructeurs et leurs filiales ne sont que quelques uns des acteurs chinois de l'automobile partis à la conquête de l'Europe. Certains d'entre eux ne sont pas très connus mais l'offensive est réelle – comme s'est vu au Mondial de Paris l'an dernier – et Volkswagen la prend au sérieux.
Thomas Schäfer, directeur général du constructeur, suit d'un œil cette percée sur le marché européen, intimement liée à l'avènement de l'électrique sur le Vieux Continent.
"Il a toujours été évident que nos concurrents chinois allaient arriver en Europe", a déclaré le dirigeant à l'édition espagnole d'Auto Bild. "C'était la même chose avec l'arrivée des Japonais ou des Coréens. Les Chinois ont fait de gros progrès avec leurs start-ups, et ils ont une croissance très rapide."
"Il a toujours été évident qu'ils arriveraient en Europe et l'électrification est évidemment une chance de mettre un pied en Europe et d'investir ici."
Volkswagen prédit certaines difficultés pour les marques chinoises
Les signes de l'ambition des constructeurs chinois sont nombreux, le dernier étant le potentiel rachat d'une usine de Ford par BYD. L'arrivée de ces marques avec des modèles efficaces et bon marché pourrait représenter une menace sérieuse pour les constructeurs historiques et Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a prédit une "lutte terrible" face aux Chinois, notamment en raison des différentes de prix notables, et ce alors que le groupe a quelques difficultés dans le pays.
Son homologue de Volkswagen se montre plus optimiste et anticipe une émulation entre les différents constructeurs, mais aussi certains écueils pour les nouveaux entrants. "La compétition est bonne", a assuré Schäfer. "C'est ce qui nous permet de conserver un état d'esprit combattif. Donc il faut mettre la main à la patte et se battre. Mais ça ne sera pas facile pour eux non plus."
"Certains doivent partir de zéro sur un marché qu'ils comprennent très peu et comme vous le savez, nous avons d'excellentes infrastructures, avec les concessions et des marques historiques qu'ils n'ont pas. C'est de la compétition, ce n'est pas mauvais."
Source: AutoBild Espagne