Après un Grand prix de Singapour très agité, qui a vu Ferrari enfin mettre un terme à la série de victoires de Red Bull depuis la course d’Abu Dhabi en 2022 (soit 17 manches !), le paddock de la Formule 1 avait rendez-vous sur le mythique tracé du Suzuka ce week-end. Le célèbre circuit japonais a offert des courses très spectaculaires par le passé et couronné plusieurs pilotes.
L’édition 2023 a-t-elle réservé son lot de surprises ? Elle a en tout cas permis à Max Verstappen de se mettre en bonne position pour s’offrir une première balle de match au Qatar…

Verstappen s'est offert un 48e succès en F1 à Suzuka.
Fortunes diverses chez Red Bull
Bien que rien ne soit jamais joué en Formule 1, la messe était dite dès les essais du vendredi : après la déroute de Singapour (à la façon de Mercedes en 2015), Red Bull a retrouvé le chemin de la performance à Suzuka et Max Verstappen n’a laissé que des miettes à ses adversaires si tant est qu’il en ait vraiment cette saison.
Avant ce départ, le leader du championnat occupait donc la pole position devant les McLaren d’Oscar Piastri et de Lando Norris, qui accusaient près de six dixièmes de retard, déjà. Sergio Pérez n’était que cinquième, entre les Ferrari de Charles Leclerc et Carlos Sainz, tandis que les Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell verrouillaient la quatrième ligne. À noter la belle performance d’ensemble des AlphaTauri (Yuki Tsunoda neuvième et Liam Lawson onzième) et le nouveau crash de Logan Sargeant en Q1…

Verstappen parvient à conserver la tête au premier virage mais derrière c'est la pagaille !
À l’extinction des feux, Verstappen a résisté aux McLaren, qui ont échangé leur position, tandis que Sainz s'est montré très agressif entre Leclerc et Pérez. Ce dernier s'est décalé sur sa gauche alors que Hamilton tentait de s’engouffrer lui aussi : le contact était inévitable et le Mexicain a été forcé de s’arrêter aux stands pour changer d’aileron avant.
Mais la situation était pire à l’arrière avec Esteban Ocon qui avait touché Valtteri Bottas. Une réaction en chaîne a suivi avec l’Alfa Romeo qui a percuté à son tour la Williams d’Alexander Albon.

Petit à petit, Piastri fait son nid.
Quoi qu’il en soit, rien n’aura empêché Max Verstappen de signer un treizième succès cette saison avec plus de 19 secondes d’avance sur Norris et Piastri, qui a signé son premier podium après sa deuxième place en sprint à Spa. Le Néerlandais, qui s’est également offert le meilleur tour en course, n’aura lâché les commandes de la course que lors de son premier arrêt.
Ces 26 points marqués sont suffisant pour voir l’écurie Red Bull couronnée chez les constructeurs pour la sixième fois de son histoire. Le seul point noir de l’équipe se nomme une nouvelle fois Sergio Pérez. Après un premier arrêt suite à la touchette du départ, le pilote mexicain a envoyé Kevin Magnussen en toupie, au virage 11, lors du 12e tour après avoir tenté un dépassement très brouillon.
C’est son deuxième zéro pointé de la saison, avec Monaco, mais son rythme d’ensemble et ses performances sont de plus en plus inquiétantes.

Pérez vs Magnussen : une seconde avant le drame...
Une arrivée dans le désordre pour Alpine ?
Derrière, Russell a tenté une stratégie à un arrêt, qui ne s’est pas avérée fructueuse puisqu’il s’est fait dépasser par Leclerc, Hamilton (il y a eu plusieurs moments de tension entre les pilotes Mercedes) et Sainz. Mais au moins a-t-il vu la ligne d’arrivée cette fois…
Après une première moitié de saison excellente, Aston Martin fait dorénavant pâle figure (Zandvoort mis de côté) et Alonso a sauvé une nouvelle fois les meubles avec les quatre points de la huitième place. Il était suivi par les deux pilotes Alpine, qui ont complété ce top 10, mais avec quelques tensions en interne.
Ayant dominé son coéquipier tout le week-end, Pierre Gasly a reçu l'ordre de céder sa neuvième place à Ocon une nouvelle fois. Le vainqueur du Grand Prix d'Italie 2020 n’a pas compris cette décision et a exprimé sa frustration au micro de Canal+.
Le point au championnat
Avec 623 points, l’écurie Red Bull s’est donc assurée le titre de Champion du monde des constructeurs tandis que Mercedes (305 points) et Ferrari (285 points) risquent de se disputer la place de vice-champion jusqu’à la fin.
Avec son double podium, McLaren (172 points) a définitivement pris l’avantage sur Alpine (84 points), mis à part un retournement de situation invraisemblable lors des dernières épreuves, et peut rêver de s’emparer de la quatrième place détenue par Aston Martin (221 points).

À défaut de jouer le podium, Hamilton a couru avec un casque absolument magnifique à Suzuka.
Côté pilotes, avec ses 170 points d’avance sur Pérez, Max Verstappen (400 pts) n’a plus besoin que de trois petites unités pour être sacré Champion du monde alors qu’il reste six courses à disputer, dont la moitié avec le format sprint…
Un peu plus loin, Norris est désormais à égalité avec Russell (115 points chacun) mais lui chipe sa septième position. Gasly n’est plus qu’à un point de Stroll (46 points contre 47) et peut espérer rejoindre le top 10. Lorgan Sargeant est toujours le seul pilote ayant disputé tous les Grand Prix de la saison jusqu’à présent à ne pas avoir marqué le moindre point.
Le prochain rendez-vous de la Formule 1 aura lieu au Qatar, du 6 au 8 octobre 2023.

Voilà un nouveau titre d'équipe pour Red Bull après 2010, 2011, 2012, 2013 et 2022.