Ferrari a annoncé avoir subi une cyberattaque dans un communiqué, publié lundi soir, tout en précisant que les données confidentielles de certains clients dans le monde avaient été visées par les hackers. Le PDG de la marque, Benedetto Vigna, a informé sa clientèle, de l’incident, à travers une lettre.

Ce n’est pas la première fois qu’un constructeur automobile est la cible d’une attaque de ce type. En 2017, Renault avait été l'une des victimes d'une attaque massive par un "rançongiciel", provoquant la fermeture temporaire de plusieurs sites de production. Plus récemment, en 2022, Toyota a dû fermer toutes ses usines au Japon à la suite du piratage du réseau de l'un de ses fournisseurs, tandis que l'équipementier Continental avait vu des secrets commerciaux de plusieurs marques, dont Volkswagen, Mercedes ou encore BMW, dérobés sur ses serveurs. 

Dans le cas de Ferrari, les hackers ont « eu accès à certaines données relatives à nos clients comme les noms, adresses, adresses e-mail et numéros de téléphone, mais pas aux données bancaires », a indiqué mardi un porte-parole du constructeur à l’AFP. "À notre connaissance, rien n’a été divulgué sur Internet pour l’instant. Nous suivons de très près la situation", a-t-il ajouté.

Ferrari ne paiera pas

Cette attaque a rapidement été suivi par une demande de rançon (dont le montant n’a pas été précisé) mais à Maranello la position est clair : personne ne cédera au chantage. "Par principe, Ferrari n’acceptera pas de verser une rançon, car le paiement de telles demandes financerait des activités criminelles et permettrait aux acteurs de la menace de perpétuer leurs attaques", tout en précisant, que la cyberattaque n’a eu aucun impact sur les opérations de l’entreprise.

Depuis, une enquête « en coopération avec une société de cybersécurité internationale de premier plan » a été lancé par la marque au cheval cabré et est toujours en cours.

Cette attaque met dans la tourmente la célèbre marque italienne qui est pourtant bonne santé financière. Ferrari a livré, au total, 13 221 modèles dans le monde l’an dernier, une hausse de 18,5% par rapport à 2021. Le bénéfice net est, quant à lui, monté à 939 millions d’euros en 2022 (soit 12,7% de plus), tandis que le chiffre d’affaires de la firme est en croissance de 19,3% soit un montant total de 5,09 milliards d’euros.

Galerie: Photo - Cavallino Classic Modena, les Ferrari de l'édition 2022

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